Une nouvelle version du F/A-18 Super Hornet pourrait détecter les avions furtifs

Ces derniers temps, après le coup de sang du président américain, Donald Trump, sur les coûts prohibitifs de l’avion de combat furtif F-35C Lightning II, développé par Lockheed-Martin, il a beaucoup été question du F/A-18 XT (ou Advanced Super Hornet) comme solution alternative.

Mais Boeing a une autre proposition dans ses cartons, basée sur une évolution du F/A-18 E/F Super Hornet actuellement en service au sein de l’aéronavale américaine.

Ainsi, selon Dan Gillian, le chef du programme F-18 chez Boeing, qui s’exprimait, la semaine passée, lors d’une conférence de la « Navy League’s Sea-Air-Space », l’idée de cette mise à jour est de faire de cet appareil, grâce à la fusion des données, un « noeud intelligent » du réseau « Naval Integrated Fire Control–Counter Air » [NIFC-CA, système de contrôle de tir permettant l’engagement à distance et transhorizon des menaces aériennes, ndlr] de l’US Navy.

Alors que, pour l’Advanced Super Hornet, Boeing mettait l’accent sur la furtivité, ce n’est plus le cas avec cette nouvelle version, appelée Block III. Et pour cause : cette dernière donnera la capacité aux F/A-18 Super Hornet de détecter les avions furtifs, ce qui présente un intérêt certain pour le Pentagone, avec les projets chinois (J-20, J-31) et russes (T-50, bombardier PAK DA).

En effet, il est question de doter le F/A-18 Super Hornet Block III d’un capteur lui permettant de suivre, à longue distance, la signature thermique des avions censés être furtifs, c’est à dire capables d’échapper aux radars. Mais Dan Gillian ne s’est pas attardé sur la nature de ce nouveau senseur.

En 2012, l’amiral Jonathan Greenert, alors chef des opérations navales de l’US Navy, avait relativisé l’importance de la furtivité des avions de combat. « L’augmentation rapide de la puissance de calcul des ordinateurs ouvre la voie à de nouveaux capteurs et à des méthodes de détection qui feront que la furtivité et ses avantages seront de plus en plus difficiles à maintenir au-dessus et en dessous de l’eau », avait-il en effet estimé dans un article de la revue de l’US Naval Institute.

Par ailleurs, cette version Block III prévoit également de donner au F/A-18 Super Hornet une autonomie plus grande. L’avionique serait évidemment modernisée, avec des écrans plus larges. Enfin, le maintien en condition opérationnelle (MCO) serait revu afin de d’augmenter le potentiel des appareils.

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