L’armée nationale libyenne tente de s’emparer d’une base stratégique dans le sud

En décembre 2016, l’armée nationale libyenne (ANL), commandée par le maréchal Khalifa Haftar et relevant du gouvernement d’al-Baïda, non reconnu par la communauté internationale, lança une opération dans le sud de la Libye afin d’en chasser les milices islamistes et les groupes jihadistes.

Et cela donna lieu à de vives tensions avec certaines milices, dont celles de Misrata qui, pour certaines, ont fait allégeance au gouvernement d’union nationale (GNA), formé sous l’égide des Nations unies.

Dans le cadre de cette opération, l’ANL mène actuellement une offensive afin de s’emparer de la base stratégique de Tamenhant, située près de la ville de Sebha, à 600 km au sud de Tripoli. Des raids aériens y ont ainsi été effectués le 5 avril.

D’après l’ANL, la base de Tamenhant aurait servi de point de départ à plusieurs attaques contre le croissant pétrolier libyen. En mars, l’une d’entre-elles fut menée par la « Brigade de défense de Benghazi », avant d’être contrée par les forces du maréchal Haftar.

Seulement, le GNA a dénoncé l’offensive de l’ANL contre la base de Tamenhant, en parlant d’une « attaque hostile » et affirmant que les forces qui s’y trouvent lui appartiennent. Il s’agirait en effet de la « 3e Force », une milice originaire de Misrata. Pour rappel, le gouvernement de Tripoli avait démenti tout lien avec la dernière offensive contre les installations pétrolières.

« La base de Temenhant a fait l’objet d’attaques dans le passé mais nos forces ont toujours fait preuve de retenue », a fait valoir le GNA, qui a précisé avoir donné l’ordre de « repousser toute nouvelle agression » contre ce site militaire.

La situation en Libye est toujours confuse. Officiellement, le GNA est soutenu par la communauté internationale. À ce titre, il a pu obtenir un appui militaire auprès des États-Unis et de l’Italie lors de l’opération ayant chassé l’État islamique (EI) de la ville de Syrte. Quant au gouvernement installé dans l’est, il bénéficie du soutien de la Russie, de l’Égypte et des Émirats arabes unis.

Photo : Archives

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