En 2016, les sous-marins russes ont passé plus de 3.000 jours en mer

En janvier, le chef d’état-major de la Royal Navy (First Sea Lord), l’amiral Sir Philip Jones, avait affirmé que « l’activité des forces navales russes dans le nord de l’Europe et la Baltique a(vait) atteint son plus haut niveau depuis la fin de la Guerre Froide. »

À la même époque, une source militaire britannique confiait au quotidien The Telegraph que les patrouilles de sous-marins russes avaient « significativement augmenté » dans les eaux du nord de l’Écosse.

La hausse de l’activité des sous-marins russes a également été constatée en France. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, y a plusieurs fois fait référence lors de ces dernières semaines, allant même jusqu’à parler de « défi » aux « capacités de patrouille maritime » de la Marine nationale.

Cette hausse de l’activité des submersibles russes n’était pas une vue de l’esprit : elle a en effet été confirmée, le 31 mars, par l’amiral Vladimir Korolev, à l’occasion du lancement du K-561 Kazan, le second sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de la classe Iassen.

« L’année dernière, nous avons atteint le niveau que nous avions lors de la période soviétique […] avec plus de 3.000 jours passés en mer », a affirmé l’amiral Korolev, en évoquant les patrouilles de longue distance effectuées par les sous-marins russes. « C’est un excellent indicateur », a-t-il ajouté.

À titre de comparaison, les 5 SNA français de la classe Rubis (sur les 6, l’Améthyste étant en arrêt technique depuis octobre 2015) ont passé 1.000 jours en mer au cours de la même période (ce cap a été franchi le 31 décembre 2016 par l’équipage rouge du SNA Émeraude), soit une hausse de plus de 10% de leur niveau d’activité. Une première depuis l’entrée en service de ces bâtiments. C’est la « conséquence de fortes exigences opérationnelles qui ont nécessité l’engagement des SNA sur tous les théâtres d’opérations », a expliqué la Marine nationale.

Photo : Sous-marin de la classe Kilo

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]