Le colonel Laurent Phelip a pris le commandement du GIGN

Depuis le 30 mars, le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) a un nouveau chef, en la personne du colonel Laurent Phelip, qui était alors le numéro deux de cette unité d’élite. L’officier a pris la succession du général Hubert Bonneau lors d’une cérémonie organisée en présence du Directeur général de la Gendarmerie (DGGN), le général Richard Lizurey, et du préfet de police de Paris, Michel Cadot.

À sa sortie de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, en 1992, Laurent Phelip a choisi de servir au sein de la Gendarmerie nationale. C’est ainsi qu’il intègre pour la première fois le GIGN en 1994. Par la suite, il y sera affecté à nouveau en 2007, en tant que chef d’état-major opérationnel, puis en 2016, en qualité de numéro deux du général Bonneau.

Breveté de l’École de Guerre, le colonel Phelip, 48 ans, a également commandé le groupement de gendarmerie des Bouches-du-Rhône avant de servir au bureau Défense de la DGGN. Lors de la passation de commandement, le général Lizurey lui a demandé d’inscrire son action dans celle de son prédécesseur et de préserver les trois vertus du GIGN, à savoir la « cohésion », la « loyauté » et l' »engagement pour la vie ».

Arrivé à la tête du GIGN en septembre 2014 alors qu’il était encore colonel, le général Bonneau aura eu à gérer l’intervention de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), au cours de laquelle les frères Kouachi, auteurs de l’attaque de Charlie Hebdo, furent tués. Et cela, même si l’on pouvait avoir l’impression que le général Denis Favier, alors DGGN après avoir été un patron emblématique de cette unité d’élite, avait pris la direction des opérations.

Le temps de commandement du général Bonneau fut également marqué par une sombre affaire de lettre anonyme, dans laquelle des membres présumés de la « Force intervention » du GIGN mirent en cause son attitude lors des attentats du 13 novembre 2015, à Paris. L’officier fut toutefois soutenu par sa hiérarchie, qui parla d’un « procédé condamnable ».

Désormais, le général Bonneau rejoindra le service de l’administration centrale du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, où il exercera la fonction de directeur de la sécurité diplomatique à partir du 3 avril prochain.

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