L’Indonésie confirme son intention d’acquérir des avions A400M Atlas

Comme annoncé en janvier, l’Indonésie a confirmé son intention d’acquérir un « petit nombre » d’avions de transport A400M « Atlas » en signant une lettre d’intention avec Airbus.

« Des discussions à venir concerneront, entre autres, le nombre d’appareils », a précisé le groupe européen, via un communiqué diffusé le 29 mars. A priori, les avions que souhaite commander Jarkarta seraient destinés à effectuer des missions de sécurité civile.

Si les discussions vont au bout, alors l’Indonésie deviendrait le second client à l’exportation de l’A400M, après la Malaisie, qui vient de recevoir son quatrième et dernier exemplaire.

D’après des informations publiées il y a quelques semaines, l’Indonésie envisagerait de commander seulement 5 A400-M pour un environ 2 milliards de dollars. Ce montant prend aussi en compte les services associés à la livraison des appareils (formation, logistique, maintenance).

La perspective de ce contrat est une bouffée d’oxygène pour Airbus étant donné que le programme A400M a accumulé les retards et les problèmes techniques, notamment au niveau du développement des capacités tactiques de l’avion. Cela a contraint le groupe européen à passer une provision 2,3 milliards d’euros dans ses comptes pour couvrir les surcoûts générés par cette situation et d’avoir un dialogue « musclée » avec les clients historiques de cet appareil.

Ainsi, le Pdg d’Airbus, Tom Enders, a réclame, via un courrier, une renégociation avec les clients « historiques » de l’A400M (qui ont, par ailleurs, déjà la main à la poche pour sauver le programme en 2010) afin de revoir le calendrier des livraisons et les évoquer les pénalités financières. Une initiative qui n’a pas toujours été bien perçue, notamment par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

« Ils font les courriers qu’ils veulent », avait-il lancé, début mars, à l’occasion de la livraison du sixième A400M au standard tactique, sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy. Et de rappeler que la France « a toujours eu confiance dans ce programme », y compris lorsque un « Atlas » s’était écrasé à Séville, en mai 2015. « La France a été le seule à poursuivre les vols », a-t-il souligné. Aussi, a-t-il continué, Paris n’a absolument pas l’intention de « mettre la main à la poche à nouveau. »

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