L’aviation française n’est pas impliquée dans la frappe qui a fait de nombreuses victimes civiles à Mossoul

Le 17 mars, un immeuble de la vieille ville de Mosssoul s’est effondré alors que des frappes aériennes venaient d’être effectuées à la demandes des forces irakiennes, alors au contact des jihadistes dans le quartier d’al-Jadidah. Un nombre encore indéterminé de civils – certaines sources parlent toutefois de plus d’une centaine – y ont laissé la vie.

Cet incident a motivé une pause dans l’offensive visant à chasser l’État islamique (EI ou Daesh) de Mossoul. Et une enquête a été ouverte pour en déterminer les responsabilités. Mais, d’après le colonel Patrick Steiger, le porte-parole de l’État-major des armées, les Rafale de l’armée de l’Air, engagés dans l’opération Chammal, ne sont pas impliqués.

Ce jour-là, « les avions français ont effectué des frappes sur Mossouln non pas dans le secteur en cause mais à proximité », a en effet assuré le colonel Steiger. ‘Il y a eu une succession de frappes » de la coalition sur la ville, a-t-il ajouté, avant de préciser que les munitions larguées avaient été choisies pour « limiter le plus possible le risque pour la population civile. »

Pour le moment, la coalition a reconnu qu’elle avait « probablement joué un rôle » dans la mort des civils tués lors de l’effondrement de l’immeuble en question. D’après le colonel Steiger, deux hypothèses sont avancées pour expliquer ce qu’il s’est passé.

La première évoque une « sorte de réaction en chaîne provoquée par une frappe tombant sur quelque chose où il y a de l’explosif, du carburant », a-t-il dit. Quant à la seconde, qui est « malheureusement la plus probable », selon lui, est que « n’hésite pas non seulement à se servir des civils comme bouclier mais également à en faire des victimes, c’est-à-dire à déclencher un VBIED, un véhicule piégé, avec des civils autour alors qu’une frappe vient de se produire à proximité. » Cette dernière est privilégiée par le commandement américain.

Quoi qu’il en soit, le 27 mars, le ministère français des Affaires étrangères a dit « déplorer » les « nombreuses pertes civils que peuvent entraîner les combats dans lesquels la coalition » est engagée en Irak. « Nous adressons nos condoléances aux familles des victimes. Chaque fois que cela est nécessaire, une enquête doit être diligentée », a-t-il ajouté.

Et d’insister : « Pour les autorités irakiennes et pour tous les partenaires de la coalition, la préservation des vies des populations civiles et l’apaisement de leurs souffrances sont des priorités », alors que Daesh n’hésite pas « à se servir de civils comme boucliers humains. »

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