Un drone aérien compact et gonflable destiné aux forces spéciales

La France a un formidable atout qui lui revient de conserver : celui de disposer de jeunes ingénieurs et scientifiques créatifs et capables de mettre au point des produits particulièrement innovants et susceptibles d’intéresser les militaires, en particulier ceux des forces spéciales.

Tel est le cas de Roman et Antoine, étudiants à l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (ISAE-SUPAERO). Ces derniers ont conçu et breveté une technologie de structure gonflable destinée aux drones de type quadrirotors.

L’appareil se présente sous la forme de quatre bras disposés en croix et dotés chacun d’un moteur. Un boîtier situé au centre contient l’électronique de contrôle et un capteur (en l’occurrence, une caméra). Cette innovation présente plusieurs avantages. Tout d’abord, ce drone, appelé Diodon, est très résistant étant donné qu’avec sa structure gonflable, il ne peut pas se casser en cas de chute, ni couler s’il tombe dans l’eau.

En outre, ce drone peut tenir dans une poche de treillis (ou presque) : s’il a une envergure d’un mètre une fois qu’il est déployé, il ne mesure plus que 20 cm une fois dégonflé.

Autre avantage avancé par ses concepteurs, cet appareil se « gonfle en moins d’une minute avec une pompe à main ou avec la pompe électrique compacte fournie. » Enfin, il est en mesure de mettre un éventail assez large de capteurs en fonction des besoins. Quant à son autonomie, elle varie de 20 à 35 mn en fonction des versions.

Aussi, le Diodon a retenu l’attention des forces spéciales (et en particulier des commandos marine), d’où sa présence au salon SOFINS, qui, organisé par le Cercle de l’Arbalète, se tient actuellement au camp de Souge (Gironde).

« Ces drones quadrirotors à structure gonflable ont l’avantage d’être facile à transporter et à stocker. Résistants à l’eau et modulables, ils sont utilisables par un seul homme et déployables en toutes conditions et sur tous les terrains. Le SP20 et le MP40 permettent tous deux des missions de reconnaissance de courte élongation », explique le ministère de la Défense.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]