La Russie veut intégrer les forces d’Ossétie du Sud dans son armée

Après l’intervention militaire en Géorgie, en 2008, l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie firent sécession et leur indépendance fut immédiatement reconnue par la Russie et une poignée d’autres pays, comme le Venezuela et le Nicaragua.

Par la suite, ces deux régions sécessionnistes n’ont cessé de se rapprocher de Moscou, d’abord en acceptant sur leur territoire la présence de troupes russes, puis en signant des accords de partenariat stratégiques, avec à la clé l’octroi d’aides financières relativement importantes et le renforcement « des liens économiques et sociaux et de la coopération militaire. »

S’agissant de l’Ossétie du Sud, cette coopération militaire va prendre un tour particulier car le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, a donné des « instructions » pour signer un accord prévoyant l’intégration d’unités militaire sud-ossètes au sein des forces armées russes.

Selon le texte de l’accord, l’Ossétie du Sud devra adopter « de nouvelles procédures opérationnelles qui devront être validées » par la partie russe et « l’organisation et les objectifs des forces armées sud-ossètes seront déterminés en accord avec la Russie. »

D’après l’agence TASS, l’accord ouvre la voie au recrutement de citoyens [sud-ossètes] volontaires pour servir dans les forces russes en Ossétie du Sud.

Les forces armées d’Ossétie du Sud sont très modestes étant donné que leurs effectifs sont évaluées à 2.500 soldats. Elles comptent une quinzaine de chars (dont 5 T-55 et 10 T-72) et une quarantaine de pièces d’artillerie.

Évidemment, Tbilissi n’a pas manqué de réagir vivement à l’annonce de ce projet. « De telles mesures ne visent pas à protéger la paix et entravent le processus pacifique nécessaire au règlement de ce conflit », a lancé Mikheil Djanelidze, le ministre géorgien des Affaires étrangères, pour qui tout accord passé entre la Russie et l’Ossétie du Sud est « illégitime. »

« Nous appelons la communauté internationale à évaluer d’une manière appropriée ce soi-disant accord et à exiger que la Russie remplisse ses obligations internationales », a encore fait valoir le gouvernement géorgien.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]