Un militaire du 1er Régiment d’Artillerie victime d’une forme grave du paludisme en Centrafrique

Revenu en février de Centrafrique, où il avait été affecté au sein de la mission européenne EUTM RCA, le brigadier-chef Anthony Rémy, 29 ans, a rapidement présenté des symptômes d’une forme grave de paludisme. Hospitalisé le 4 mars, ce militaire du 1er Régiment d’Artillerie est décédé trois jours plus tard.

Engagé en août 2010 au titre du 8e Régiment d’Artillerie de Commercy en tant que volontaire de l’armée de Terre, Anthony Rémy a rapidement été élevé à la distinction de 1ère classe. Après une première mission en Nouvelle-Calédonie, il est muté, en 2013, au 1er Régiment d’Artillerie au poste d’adjoint chef de groupe munitions avant d’obtenir le certificat militaire élémentaire et le certificat technique élémentaire dans la spécialité d’artilleur navigateur.

Décrit par sa hiérarchie comme étant un soldat efficace, vif d’esprit et rigoureux, Anthony Rémy notamment participé à 7 missions « Sentinelle » depuis janvier 2015, avant de partir en Centrafrique au sein de l’EUTM RCA. Donnant pleinement satisfaction, il est promu brigadier-chef en décembre 2016.

Le brigadier-chef Rémy n’est pas le premier militaire français à être victime d’une forme grave de paludisme contractée en Centrafrique. En novembre 2014, le caporal-chef Heiarii Moana, du 126e Régiment d’Infanterie (RI) de Brive, fut aussi mortellement atteint par cette maladie, alors qu’il avait été affecté à la force européenne EUFOR RCA.

Les militaires français sont particulièrement exposés au paludisme étant donné que cette maladie sévit dans les régions où ils sont envoyés en mission. Elle est transmise par la piqûre d’un moustique infecté (l’anophèle) par un parasite appelé Plasmodium, dont il existe au moins trois types (le P. falciparum, qui est le plus redoutable, et les P. vivax et P. ovale).

Avant de partir en opération extérieure, les militaires prennent des traitements préventifs et des mesures spécifiques ont été prises (treillis imprégnés d’insectiside, moustiquaires, répulsifs cutanés, etc…). En 2013, le Centre d’épidémiologie et de santé publique des armées avait constaté une baisse de 47% des cas déclarés de paludisme chez les militaires français sur une période de 10 ans.

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