Plus de 2.000 combattants envoyés en Syrie et en Irak par l’Iran ont été tués

Pour soutenir le régime syrien et contenir l’État islamique en Irak, l’Iran a mobilisé des combattants volontaires, recrutés parmi les populations chiites afghanes et pakistanaises. En outre, Téhéran a envoyé des « conseillers militaires » de la force al-Qods, une unité d’élite des Gardiens de la Révolution (Pasdarans) auprès des forces gouvernementales syriennes.

Les volontaires étrangers de confession chiite ont été affectés selon leur pays d’origine dans les brigades « Zeynabiyoun » et « Fatemiyoun » avant d’être envoyés en Syrie. Pour cela, ils reçoivent une solde mensuelle d’environ 450 euros et surtout la promesse d’obtenir la citoyenneté iranienne.

À ces combattants étrangers, il faut aussi ajouter un certain nombre de volontaires iraniens, décidés à défendre le sanctuaire chiite de Sayeda Zeinab, au sud de Damas. Mais, a priori, leurs effectifs ne sont pas élevés.

À en croire Téhéran, ces combattants volontaires ont subi de lourdes pertes. En novembre 2016, Mohammad Ali Shahidi Mahalati, le chef de la fondation des martyrs et vétérans d’Iran, avait indiqué que 1.000 d’entre eux avaient été tué en Syrie, sans donner plus de détails sur leur origine et les circonstances dans lesquelles ils trouvèrent la mort.

Quatre mois plus tard, ce bilan s’est considérablement alourdi puisque M. Mahalati a avancé, le 7 mars, que « quelque 2.100 personnes sont tombés en martyr aussi bien en Irak qu’ailleurs, […] pour défendre des mausolées sacrés », c’est à dire les tombeaux de successeurs du prophète Mahomet.

Mais ces volontaires chiites ne combattent pas seulement pour préserver des lieux saints : ils ont aussi pour objectif de maintenir un « corridor stratégique » reliant Téhéran au Hezbollah, la milice chiite libanaise. En outre, nombre d’entre eux ont participé à la bataille d’Alep-Est. D’ailleurs, signe de cette implication iranienne, le général Qassem Soleimani, le chef de l’unité al-Qods des Pasdarans, a visité ce qui restait des quartiers de la partie orientale de la ville après la fin des combats, en décembre dernier.

Cela étant, et contrairement aux fois précédentes, le chef de la fondation des martyrs et vétérans fait état des pertes subies en Irak, où des milices chiites, soutenues par l’Iran, combattent l’État islamique. Ce qui explique partiellement la hausse significative du bilan des pertes subies par les volontaires chiites ainsi que par les conseillers militaires d’al-Qods.

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