Sahel : Trois groupes jihadistes ont annoncé leur fusion

Dans une vidéo transmise le 1er mars à l’Agence mauritanienne ANI et diffusée ensuite sur les réseaux sociaux, le chef jihadiste malien Iyad Ag Ghaly, a annoncé la fusion de son groupe avec deux autres formations, dont al-Mourabitoune, de Mokhtar Belmokhtar, et l’Émirat du Sahara, une branche d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Cette nouvelle entité jihadiste, toujours affiliée à al-Qaïda, a pris le nom de « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. » Elle sera commandée par Iyad Ag Ghaly, qui prend ainsi du galon.

Plusieurs responsables jihadistes figuraient sur la vidéo. Outre Iyad Ag Ghaly, l’on peut y voir Yahya Abu al-Hammam, le chef de l’Émirat du Sahara, Amadou Koufa, qui dirige la brigade « Macina » d’Ansar Dine, et Al-Hassan Al-Ansari, le bras droit de Belmokhtar. L’absence de ce dernier sur cette « photo de famille » ne manquera pas de relancer les spéculations à son sujet. En novembre, il fut rapporté qu’il avait été visé par une frappe aérienne française effectuée en Libye, sur la base de renseignements américains.

Concrètement, cette nouvelle formation restera sous l’autorité d’AQMI. Dans la vidéo, Iyad Ag Ghaly a en effet prêté allégeance au chef de cette organisation, l’algérien Abou Moussa Abdelouadoud [alias Abdelmalek Droukdel].

Depuis l’opération française Serval, les groupes jihadistes présents dans le nord du Mali ont dû se réorganiser plusieurs fois. Ce fusion, par ailleurs « scellée » par le juge d’AQMI, Abdalrahman Al-Sanhaji, fait suite à celle opérée par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avec les Signataires par le sang de Belmokhtar pour former al-Mourabitoune.

Photo :  Archive

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