Les drones MQ-1 Predator de l’US Air Force seront retirés du service d’ici 2018

Cela fait maintenant plus de 20 ans que l’US Air Force met en oeuvre des drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-1 Predator, développé par le constructeur américain General Atomics. Les premières missions de ce type d’appareil furent en effet menées à partir de 1995 dans les Balkans.

Puis, il fut décidé de les doter d’une capacité de frappe au sol. Le premier Predator armé de missiles AGM-114C Hellfire effectua ainsi son premier vol en 2001, soit quelques mois avant le début de l’intervention américaine en Afghanistan, en réponse aux attentats du 11 septembre.

Mais, le MQ-1 Predator fut connu du grand public à partir de 2002, quand la CIA commença à utiliser ceux qu’elle avait acquis pour éliminer les chefs d’al-Qaïda. Mais pas seulement. En effet, le chef de guerre afghan Gulbuddin Hekmatyar, qui ne faisait partie ni du mouvement taleb ni d’al-Qaïda, fut visé. La première frappe réussie par la Centrale de Langley fut celle réalisée contre des cadres d’al-Qaïda au Yémen, en novembre.

Dans le même temps, l’US Air Force commanda une version nettement améliorée du Predator : le MQ-9 Reaper. Jusqu’à présent, les deux plateformes ont cohabité. Mais ce ne sera plus le cas en 2018 : cette année-là, l’aviation américaine aura retiré tous ses MQ-1 Predator du service. Cette éventualité, évoquée en août 2015, a été confirmée par un communiqué diffusé le 23 février dernier.

« Alors que le MQ-1 [Predator] compte de nombreuses années de service, le temps est venu pour l’Air Force d’utiliser exclusivement le très performants MQ-9 [Reaper] à partir de 2018 afin de faire face à un environnement de combat en constante évolution », peut-on lire dans le texte.

Il est vrai que les performances du MQ-9 Reaper sont sans commune mesure avec celles de son aîné. Ce drone vole plus vite (480 km/h), à une altitude deux fois plus importante. En outre, il est en mesure d’emporter soit 4 missiles AGM-114 Hellfire (contre 2 pour le Predator), 2 missiles AIM-92 Stinger ou 2 bombes GBU-12 Paveway II.

« Le MQ-1 est un excellent exemple ou l’Air Force a pris un démonstrateur technologique pour le transformer en un système d’armes majeur ayant des effets quotidiens sur le champ de bataille », a commenté le lieutenant-colonel James, le commandant du 20e Attack Squadron. « Nous avons trouvé comment maximiser l’efficacité que l’on pouvait tirer du MQ-1. Je ne doute pas que nous allons continuer à trouver des moyens pour plus efficaces au combat avec le MQ-9 », a-t-il ajouté.

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