Selon le Pentagone, les chefs de l’EI quittent leur fief de Raqqa

Après Mossoul, théâtre d’une offensive des forces irakiennes, appuyées par la coalition antijihadiste dirigée par les États-Unis, les chef de l’État islamique (EI ou Daesh) seraient en train de quitter leur bastion de Raqqa, en Syrie. C’est ce qu’a affirmé le Pentagone, le 17 février.

« Nous commençons à voir que beaucoup de hauts dirigeants de l’EI, beaucoup de leurs cadres, commencent à quitter Raqqa », a déclaré le capitaine de vaisseau Jeff Davis, un porte-parole du Pentagone. « Ils ont de toute évidence pris en compte le fait que leur fin est proche à Raqqa », a-t-il ajouté, en parlant d’un retrait « très organisé, très ordonné ».

Toujours d’après la même source, ce mouvement serait la conséquence de l’offensive menée dans le secteur de Raqqa depuis le 6 novembre 2016 par les Forces démocratiques syriennes (FDS), lesquelles ont été formées à partir des milices kurdes syriennes (YPG), considérées comme terroristes par la Turquie.

Pour le moment, les FDS, qui bénéficient également d’un appui de la coalition anti-jihadiste via un soutien aérien et la présence, à leurs côtés, de forces spéciales, ont presque réussi à encercler totalement Raqqa.

« Les routes vers le nord ou l’ouest sont bloquées par les Forces démocratiques syriennes et, vers le sud, par la destruction des ponts sur l’Euphrate », a relevé le porte-parole du Pentagone, qui n’a pas précisé la destination prise par les chefs jihadistes ayant quitté Raqqa.

Mais apparemment, la seule route que ces derniers peuvent prendre est celle située au sud-est de la ville, qui, située précisément le long de la rive nord de l’Euphrate, relie Raqqa à Deir ez-Zor, qui reste l’un des derniers bastions de l’EI en Syrie.

Cependant, si l’opération d’encerclement de Raqqa est quasiment terminée, on ignore encore le rôle que les FDS vont jouer quand il s’agira d’entrer dans ce bastion de Daesh. D’autant plus que la Turquie voit d’un mauvais oeil le soutien qu’apporte la coalition aux milices kurdes syriennes. D’ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a proposé d’impliquer ses forces armées dans la conquête de la ville.

D’après le Pentagone, le secrétaire américain à la défense, James Mattis et le chef d’état-major interarmées, le général Joseph Dunford, ont rencontré leurs homologues turcs en fin de semaine pour évoquer le cas de Raqqa.

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