Un décret signé par M. Trump gêne l’US Air Force

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« Protéger la Nation contre l’entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis ». Tel est l’intitulé du décret entré immédiatement en vigueur après avoir été signé par le président Trump, le 27 janvier dernier. Ce texte, qui fait polémique, interdit aux ressortissants de 7 pays (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) d’entrer sur le territoire américain pendant 90 jours.

Seulement, l’application de ce décret pose un probème à l’US Air Force. En 2011, l’Irak a commandé 36 avions F-16 auprès du constructeur américain Lockheed-Martin. Si les livraisons ont déjà commencé, elles sont loin d’être terminées et environ 30 pilotes irakiens suivent une formation au du 162nd Wing de l’Air National Guard, basé à Tucson, Arizona.

Aussi, le décret signé par le président Trump est de nature à compliquer la vie de ces pilotes irakiens. « L’armée irakienne est évidemment un partenaire très proche dans la lutte contre l’État islamique », a ainsi souligné, le 30 janvier, le colonel Patrick Ryder, un porte-parole de l’US Air Force.

« Nous nous battons en Irak et nous aidons les Irakiens à se battre. Il est donc logique d’être en mesure de veiller à ce qu’ils [les pilotes irakiens] reçoivent la fomation dont ils ont besoin », a expliqué le colonel Ryder. D’autant plus que « depuis le début de ce combat [contre l’EI], nous avons des pilotes qui entrent et sortent [des États-Unis], a-t-il ajouté. Qui plus est, le personnel technique irakien est également concerné.

Du coup, l’US Air Force espère obtenir une dérogation pour que les pilotes irakiens puissent continuer leur transformation sur F-16 en Arizona. Des « discussions » sont « en cours » à cette fin, a indiqué le colonel Ryder.

Sans porter de jugement sur le fond du décret signé par M. Trump (ce n’est pas la vocation de Zone Militaire), il est étonnant de constater, au vu de l’objectif qu’il poursuit, que des pays comme le Pakistan et l’Afghanistan n’y figurent pas, alors même qu’un attentat à Times Square, planifié depuis les zones tribales pakistanaises, fut évité de justesse en mai 2010 et que les forces américaines sont toujours aux prises avec les taliban afgans et al-Qaïda.

Or, l’armée américaine est fortement impliquée dans la formation des militaires de ces pays, en particuliers ceux de nationalité afghane. Ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes, notamment de désertion.

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