Le nouveau chef du Pentagone rassure le Canada, le Royaume-Uni et l’Otan

mattis-20161202Lors de son discours d’investiture, le 20 janvier, le 45e président des États-Unis, Donald Trump, a de nouveau affirmé que « pendant des décennies, (les Etats-Unis ont) subventionné les armées d’autres pays tout en permettant le très triste appauvrissement de notre armée », ce qui avait de quoi rendre inquiets les partenaires de Washington. D’autant plus que, quelques jours plus tôt, il s’en était encore pris à l’Otan, une organisation « obsolète » selon lui.

Mais M. Trump a aussi nommé le général James Mattis à la tête du Pentagone. Et l’un de ses premiers gestes a été d’appeler son homologue canadien, Harjit Sajjan, pour lui faire part de « l’importance vitale » qu’il accordait au Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), qui assure la surveillance de l’espace aérien nord-américain.

Puis, le général Mattis a eu un entretien téléphonique avec Michael Fallon, le ministre britannique de la Défense. Selon le compte-rendu qui en a été fait par le Pengagone, le nouveau secrétaire américain à la Défense a « insisté sur le fait que les Etats-Unis et le Royaume-Uni jouiront toujours d’une relation exceptionnellement proche, visible dans nos liens en matière de défense qui sont le socle de la sûreté américaine. » Et les deux hommes ont également pris l’engagement de travailler étroitement ensemble en en s’accordant « sur le maintien de l’objectif d’éliminer l’EI (État islamique ou Daesh) ».

En outre, le général Mattis a également « insisté sur l’engagement inébranlable des Etats-Unis envers l’Otan ». De son côté, M. Fallon a aussi évoqué cet échange. « Nous avons parlé de notre action commune au sein de l’Otan, y compris la modernisation de l’Alliance et la façon de s’assurer que tous les membres respectent l’engagement de dépenses de l’Otan de 2% » du PIB ou encore de la lutte contre « le terrorisme sous toutes ses formes », a-t-il dit.

Enfin, le nouveau secrétaire américain à la Défense, qui fut à la tête du commandant suprême allié Transformation (SACT) entre 2007 et 2009, a aussi appelé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan. Selon le Pentagone, le général Mattis tenait à « passer cet appel à son premier jour complet en fonctions pour renforcer l’importance qu’il attache à l’Alliance. »

Lors de cet échange, il a insisté sur le fait qu' »en cherchant des alliés pour aider à défendre les valeurs (communes), les Etats-Unis commençaient toujours par l’Europe. » Lors de son audition par le Sénat, le général Mattis avait déclaré que « si nous [les États-Unis] ne disposions pas de l’Otan aujourd’hui, nous aurions besoin de la créer. Car l’Otan est vitale pour nos intérêts. »

De son côté, M. Stoltenberg a confié avoir eu une « excellente discussion » avec le général Mattis, qui est, selon lui, un « ami solide de l’Otan au Pentagone ».

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