Des bombardiers furtifs américains B-2 ont visé un camp jihadiste en Libye

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Alors que les États-Unis ont récemment mis fin à l’opération Odyssey Lightning, lancée en août 2016 pour appuyer, via des frappes aériennes, les milices de Misrata, alors engagées dans une offensive visant à chasser l’État islamique (EI) de Syrte, l’aviation américaine a de nouveau effectué un raid en Libye.

Visiblement, cette mission, menée « en coopération avec le gouvernement d’union nationale » libyen et évidemment autorisée par le président Barack Obama, a aussi été une démonstration de force puisqu’elle a impliqué des bombardiers stratégiques furtifs B-2 « Spirit ».

L’objectif de ce raid était un camp d’entraînement jihadiste, situé à environ 45 kilomètres au sud-ouest de Syrte. L’information, donnée par un responsable américain, a été confirmé plus tard par Peter Cook, un porte-parole du Pentagone.

« Ceux qui ont été visés étaient des combattants de l’EI qui s’étaient échappés de Syrte. Ils étaient une menace pour la Libye et la région ainsi que pour les intérêts des États-Unis », a expliqué M. Cook. « Ces frappes dégradent la capacité de l’EI à lancer des attaques contre les forces libyennes et démontrent notre détermination à lutter contre la menace de l’EI en Libye, aux États-Unis et chez nos alliés », a-t-il ajouté.

D’après Ashton Carter, le chef sortant du Pentagone, le raid des B-2 aurait fait au moins 80 tués dans les rangs jihadistes. Il y avait parmi eux « des gens qui étaient en train de planifier activement des opérations en Europe ou qui ont pu être liés à des attaques qui ont eu lieu en Europe », a-t-il justifié.

S’agissant plus précisément du raid, l’on sait qu’il a impliqué deux B-2 « Spirit » ainsi qu’un nombre non précisé de drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-9 Reaper, armés de missiles Hellfire. Selon les précisions données à l’Air Force Times par Deborah Lee James, la secrétaire à l’US Air Force, la mission a été « coordonnées » avec des forces spéciales américaines travaillant avec des « alliés locaux ».

Les deux bombardiers B-2 ont décollé de la base de Whiteman (Missouri) pour une mission qui aura duré environ 30 heures au total. Ce type d’appareil a été choisi, d’après M. James, en raison de leur capacité à transporter (en quantité) une grande variété de munitions.

Ce n’est pas la première fois que des B-2 frappent en Libye. Le 20 mars 2011, dans le cadre de l’opération Odyssey Dawn, trois d’entre eux avaient largué 45 bombes d’une tonnes sur une base aérienne contrôlée par les forces restées loyales au colonel Kadhafi.

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