Un deuxième système de 3 drones MQ-9 Reaper a été livré à l’armée de l’Air

mq9-20161208

En décembre dernier, les trois drones MQ-9 Reaper engagés par l’armée de l’Air dans l’opération Barkhane, au Sahel, ont franchi le seuil symbolique des 12.000 heures de vol depuis leur entrée en service, en 2014. Autant dire que, grâce à leur excellent taux de disponibilité (86,5%), leur activité est intense.

Pour rappel, un sytème de drones Reaper se compose d’une station sol et de trois appareils qui, dotés d’une autonomie de plus de vingt heures, sont utilisés pour des missions de « préparation renseignement de l’espace opérationnel » (PREO) et de collecte de renseignements, en complément d’autres capteurs (nacelle de reconnaissance, imagerie spatiale, etc…).

Le nombre d’heures de vol des Reaper va augmenter significativement au cours des prochains mois : en effet, deux appareils – non armés – faisant partie du second système commandé en juillet 2015 ont été livrés à l’escadron de drone 1/33 Belfort, à Niamey (Niger). Ce qui porte donc à cinq le total des drones de ce type mis en oeuvre dans la bande sahélo-saharienne.

Le troisième drone de ce second système est attendu sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard, où il rejoindra les deux drones MALE Harfang, qui, récemment retirés du théâtre sahélien, sont désormais utilisés pour des missions de sécurité intérieure.

Dès l’arrivée de ce drone en Charente, l’armée de l’Air et la Direction générale de l’armement (DGA) « conduiront une campagne d’essais pour valider l’aérotransport du système Reaper à bord des avions de transport de l’armée de l’air, principalement l’A400M, ainsi que les conditions techniques de son utilisation dans l’environnement électromagnétique de la base de Cognac et du territoire métropolitain », a précisé le ministère de la Défense.

À noter que, depuis peu, les aviateurs peuvent désormais faire décoller et atterrir les Reaper du 1/33 Belfort. Ces manoeuvres étaient jusque-là assurées par des contractuels civils de General Atomics, le fabricant de ces appareils.

Par ailleurs, la DGA a aussi indiqué, ce 10 janvier, qu’elle venait de commander le 4e système Reaper (le 3e l’avait été en décembre 2015). Ainsi, conformément à la Loi de programmation militaire en cours, l’armée de l’Air pourra compter sur 12 drones MALE Reaper d’ici 2019.

Les deux premiers systèmes Reaper livrés à l’armée de l’Air sont au standard Block 1, ce qui signifie que leur emploi se limite aux théâtres extérieurs. Les deux suivants seront au standard Block 5, lequel permet « l’adaptation aux conditions de vol en Europe, ainsi que l’entraînement ». Le délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon, avait expliqué, en 2015, que les deux systèmes Block1 seraient « rétrofités en systèmes Block 5. »

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]