Le Pakistan a testé un missile de croisière à capacité nucléaire depuis un sous-marin

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En juin 2012, et quelques jours après l’essai d’un missile balistique indien Agni V, à capacité nucléaire, le Pakistan annonça la création d’un « commandement de la Force navale stratégique », ce qui laissait entendre qu’il avait l’intention de développer une composante sous-marine de sa force de frappe.

De quoi rendre sceptique les observateurs étant donné que la marine pakistanaise ne comptait alors (et compte toujours) que 5 sous-marins d’attaque à propulsion diesel-électrique livrés par la France (2 Agosta 70 et 3 Agosta 90B, de conception plus récente). Cela étant, cette annonce faite il y a près de 5 ans par Islamabad confirmait l’existence d’un programme visant à développer une version sous-marine du missile de croisière Babur/Hatf-VII à capacité nucléaire.

Alors que l’Inde vient de procéder, avec succès, à un nouveau test de son Agni V, le Pakistan a indiqué, ce 9 janvier, avoir procédé au premier lancement, depuis une plate-forme sous-marine, d’un missile susceptible de porter une charge nucléaire.

« Le missile a été tiré depuis une plateforme sous-marine mobile, et a atteint sa cible avec précision », a en effet affirmé l’état-major pakistanais, via un communiqué. Et de préciser : « Le Babur-3 est la variante maritime du missile de croisière terrestre Babur-2, qui a été testé avec succès en décembre dernier. »

Selon un porte-parole militaire pakistanais, cité par l’AFP, le Babur-3 aurait une portée de 450 km. En tout cas, cette capacité de tirer cet engin depuis un sous-marin donne au Pakistan une capacité de deuxième frappe après une éventuelle attaque.

Cela étant, avec seulement 5 sous-marins, la flotte pakistanaise est sous-dimensionnée pour disposer d’une telle capacité en permanence, sauf à renoncer à ses missions d’interdiction face à son homologue indienne. D’où l’intention d’Islamabad de se procurer 8 submersibles de type 039A (ou classe Yuan) auprès de la Chine pour 4 ou 5 milliards de dollars.

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