La première pierre du monument dédié aux soldats morts en OPEX sera posée le 23 mars

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Cela fait maintenant plus de cinq ans qu’il en est question… La première pierre du monument dédié aux militaires français tués lors d’opérations extérieures sera (enfin) posée le 23 mars prochain, au par André-Citroën, dans le 15e arrondissement de Paris. L’annonce en a été faite par le président Hollande.

« J’ai voulu que le 23 mars, une cérémonie puisse marquer le lancement d’un projet de monument des opérations extérieures. Il sera érigé à Paris en mémoire de nos 600 soldats, aviateurs et marins morts pour la France en opérations extérieures depuis 50 ans », a en effet déclaré le chef de l’État, à l’occasion de ses voeux aux Armées, ce 6 janvier, sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan.

En outre, le locataire de l’Élysée a tenu à saluer la mémoire de tous « ceux qui ont donné leur vie pour la France toutes ces dernières années » et à honorer leur sacrifice. « Les Français savent ce qu’ils vous doivent, ils mesurent les risques que vous prenez et les sacrifices que vous acceptez. En leur nom, je veux vous témoigner ma gratitude », a-t-il dit aux militaires présents.

« C’est un prix du sang très élevé, mais c’est aussi la place et l’honneur de nos armées que d’être en première ligne dans le combat que nous menons pour la paix, pour la liberté et pour les valeurs de la République », a encore fait valoir M. Hollande, qui a eu un mot pour les familles des militaires morts pour la France.

Des « familles marquées par le chagrin » qui, a-t-il dit, l’ont toujours « saisi par leur dignité, et même par leur fierté, avec le sacrifice de leurs enfants », qui « savent pourquoi ils sont morts » car « c’était le sens même de ce qu’ils avaient voulu donner en s’engageant pour nos armées. »

L’idée d’ériger un monument dédié aux militaires morts lors d’opérations extérieures a vu le jour en octobre 2011, après la remise d’un rapport rédigé par le général Bernard Thorette, un ancien chef d’état-major de l’armée de Terre aujourd’hui très investi pour la cause des blessés de guerre.

Ce projet aurait pu être lancé rapidement. Mais c’était sans compter sur l’opposition, pour des « raisons esthétiques », de certains habitants du VIIe arrondissement, où il était prévu de construire le monument en question (précisément sur la place Vauban). Finalement, il fut décidé de l’ériger près de l’Hexagone [le nouveau siège du ministère de la Défense, dans le XVe arrondissement, ndlr], précisément dans le parc André-Citroën.

Mais là encore, il y eut des contrariétés administratives étant donné qu’il fallait obtenir l’accord des architectes et des paysagistes qui aménagèrent le parc André-Citroën au titre de la propriété intellectuelle. Et les discussions durèrent près de 2 ans.

Ce n’est qu’en octobre 2016 que Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire (SEDAC), a annoncé aux députés que tous ces problèmes étaient réglés. Dans le même temps, un « avis à candidature » a été publié au Bulletin officiel des annonces de marchés publics afin de confier la création de ce momument à un « artiste », dans « respect des contraintes architecturales et techniques. » Une décision doit être rendue publique en février 2017.

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