Pilatus annonce la commande de 17 avions PC-21 pour la formation des pilotes de chasse français

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Le ministère français de la Défense est plutôt discret au sujet du programme FOMEDEC (Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse), lequel est très important pour l’armée de l’Air étant donné qu’il lui permettra d’économiser environ 110 millions par an.

Connu également sous le nom de « Cognac 2016 », ce programme vise à transférer la formation des futurs pilotes de chasse et autres navigateurs officiers système d’armes (NOSA) sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard et à entraîner un vivier de 50 pilotes expérimentés. Et cela passe par l’abandon des avions Alphajet au profit d’un nouvel appareil.

Pour cela, un appel d’offres pour la « fourniture de moyens de formation modernisée et d’entrainement différencié des équipages de, avec prestations de mise à disposition, prestations de soutien et travaux d’infrastructures associés », a été lancé par la Direction générale de l’armement (DGA).

S’il n’y a pas encore eu de confirmation officielle, ce marché a été confié au prestataire britannique Babcock Mission Critical Services France (BMCSF), aux dépends d’une filiale d’Airbus (CATS). Du moins, c’est que l’on peut lire dans le communiqué publicé ce 4 janvier par le constructeur aéronautique suisse Pilatus.

« L’armée de l’Air française, l’une des forces aériennes les plus prestigieuses du monde, a opté pour le système de formation du 21e siècle : le PC-21 », a fait savoir Pilatus. Au total, 17 avions de ce type ont été commandés le 30 décembre, via BMCSF. Et ils devront être livrés à la mi-2017. Des simulateurs font aussi partie du lot.

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Par ailleurs, le programme FOMEDEC risque d’avoir de sérieuses conséquences pour CATS, chargé du maintien en condition opérationnelle des TB-30 Epsilon et qui met 18 Grob 120 à la disposition de l’École de pilotage de l’Armée de l’air (EPAA), aussi installée à Cognac.

Le contrat de ce prestataire prendra fin le 19 avril prochain. Alors que le directeur de CATS s’attendait à une prolongation négociée de gré à gré, un appel d’offres pour « la mise à disposition d’heures de vol et d’utilisation d’entraîneurs sur la BA 709 », distinct du marché « FOMEDEC » a été lancé le 22 décembre dernier. D’ici à ce que Babcock décroche le lot, il n’y a qu’un pas…

« On ne s’attendait pas à ça, on espérait plutôt une négociation de gré à gré pour prolonger notre contrat, mais pas une mise en concurrence dans des délais si courts », a confié, à La Charente Libre, Laurent Blattner, le directeur de Cats. « Cet appel d’offres implique une mise en concurrence avec des entreprises qui peuvent être agressives, notamment sur le prix pour remporter le marché », a-t-il ajouté. Et il lui faudra faire preuve de célérité : la date limite de dépôt des candidatures a été fixée le 24 janvier.

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