L’aviation russe a appuyé les rebelles syriens et les forces turques contre l’EI à Al-Bab

su25-20161211

Alors que la Russie et la Turquie viennent de se mettre d’accord sur un cessez-le-feu en Syrie (qui ne concernera pas les jihadistes), l’aviation russe a bombardé des positions de l’État islamique (EI ou Daesh) à Al-Bab, où des groupes rebelles syriens, appuyés par les forces turques, mènent une offensive depuis la mi-décembre.

Ces frappes russes, a indiqué l’agence turque Dogan, qui cite des sources militaires, ont eu lieu dans la nuit du 28 au 29 décembre, précisement dans la partie sud d’Al-Bab. Cependant, il n’a pas été précisé si ces bombardement ont fait l’objet d’une coordination entre Moscou et Ankara.

En tout cas, si cette information est confirmée (elle l’a été par un responsable turc auprès du quotidien pro-gouvernemental Daily Sabah), ce serait la première fois que les forces russes viennent en appui à des groupes armés hostiles au régime de Bachar el-Assad, ainsi qu’aux forces turques. Il y a un an, après l’affaire du bombardier tactique Su-24 Fencer abattu par des F-16 turcs, une telle chose était impensable…

Pour rappel, cette semaine, Ankara a acccusé la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis de ne pas soutenir ses opérations à Al-Bab, où les forces turques ont récemment subi des pertes relativement importantes, avec 16 soldats tués en une seule journée.

« En ce qui concerne nos opérations à Al-Bab (…) la coalition internationale a le devoir d’assumer ses responsabilités, notamment en matière de soutien aérien », avait en effet déclaré Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence turque. Visiblement, la Turquie a trouvé le soutien qu’elle demandait auprès de la Russie.

Ces frappes russes ont été effectuées alors que la Turquie et la Russie ont trouvé un accord sur un cessez-le-feu entre les forces syriennes et les groupes rebelles soutenus par Ankara.

Cette trêve, qui doit entrer en vigueur à minuit, ne concerne pas les groupes jihadistes (EI et Fateh al-Cham). Acceptée par l’opposition syrienne (y compris le groupe Ahrar al-Cham), elle doit permettre la tenue de négociations de paix, supervisées par la Turquie et l’Iran.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]