M. Trump demande à Boeing de soumettre une alternative au F-35

afh-20161223

Les pays qui ont commandé des F-35 peuvent être inquiets car les signaux envoyés par Donald Trump, qui prendra ses fonctions à la Maison Blanche le 20 janvier prochain, ne sont franchement pas favorables à cet avion de 5e génération, développé par Lockheed-Martin.

Ainsi, après avoir affirmé, dans un message posté sur le réseau social Twitter, que le programme F-35 était « hors de contrôle », M. Trump a récidivé en indiquant avoir demandé à Boeing de soumettre une proposition alternative, basée sur le F-18 Super Hornet Advanced.

« Étant donné le coût énorme et les dépassements du budget du F-35 de Lockheed Martin, j’ai demandé à Boeing de fournir une estimation pour un F-18 Super Hornet comparable! », a en effet écrit le prochain président américain.

Cette nouvelle sortie au sujet de l’avion de Lockheed-Martin vient après la publication, par le Bureau du Budget du Congrès américain (CBO), d’une note plaidant pour l’arrêt des commandes de F-35, dans le cadre d’une série de mesures visant à réduire le déficit budgétaire des États-Unis d’ici 2026.

Cela étant, il faut sans doute voir cette demande adressée à Boeing comme étant un moyen de faire pression sur Lockheed-Martin, dont la Pdg, Marillyn Hewson, a rencontré M. Trump le 21 décembre. À ce sujet, le futur 45e président américain a déclaré : « Nous ne faisons que commencer, c’est une danse. » Et d’assurer que « nous allons obtenir un rabais ».

Pour rappel, le Pentagone souhaite acquérir 2.443 F-35, dans les trois versions, dont 1.763 F-35A pour l’US Air Force, 420 F-35B (STOVL) pour l’US Marine Corps et 260 F-35C pour l’US Navy. Et le tout pour environ 400 milliards de dollars. Alors que, à l’origine, ce programme devait être économique, il est devenu, au gré des retards et des problèmes techniques, le plus coûteux de l’histoire des États-Unis.

Dans son message diffusé via Twitter, M. Trump devait faire référence au F/A-18 Advanced Super Hornet, un démonstrateur développé par Boeing, avec le concours de Northrop Grumman, afin de proposer, le cas échéant, une alternative aux F-35C destinés à l’US Navy.

Cet appareil, qui a entamé ses essais en vol en 2013 à Patuxent River (Maryland), aurait une signature radar réduite de 50% par rapport à celle du F/A-18 Super Hornet, notamment grâce à une nouveaux pylônes pour l’armement (EWP). Doté de réservoirs de carburant (CFT) qui lui permettraient d’augmenter son rayon d’action de 130 nautiques, il dispose d’un moteur amélioré et d’une avionique revue et corrigée.

ash-20161223-2

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]