La procédure concernant les futurs avions de combat belges a pris du retard

Des F16 belges sur la base de Mont-de-Marsan

Normalement, l’appel d’offres portant sur l’acquisition de 34 nouveaux avions de combat destinés à remplacer les F-16 de la composante aérienne belge dans le cadre du programme « Air Combat Capability (ACCap), devrait être lancé d’ici la fin de cette année. Mais visiblement, ce ne sera pas le cas, à en croire le quotidien « La Libre Belgique », qui évoque un retard dans la rédaction du cahier des charges. Mais pas seulement.

En effet, selon le quotidien, la réforme des pensions est venue parasiter la procédure étant donné qu’elle va coûter, à la Défense belge, 3,1 milliards d’euros d’ici 2030, soit un tiers de l’enveloppe allouée aux investissements.

Et cela pour une raison simple : porter l’âge du départ en retraite des militaires de 56 à 63 ans, comme le prévoit le projet gouvernemental, entraînera mécaniqiement un hausse de 20% des dépenses de personnel. « Si cela vient du budget de la Défense, alors l’argent ne sera plus disponible pour les investissements et la vision stratégique s’écroule », avait expliqué, en novembre, le général Marc Compernol, le chef de la Défense (CHOD).

Aussi, assure La Libre Belgique, les « autres dossiers militaires sont mis au frigo », dans l’attente des modalités de la mise en oeuvre de cette réforme.

Par ailleurs, le même quotidien indique que, dans la demande de propositions gouvernementales (Request for Government Proposal) établie pour cet appel d’offres, les compensations économiques et industrielles (offset) prennent une place déterminante, en vertu de l’article 346 1B du Traité de l’Union européenne.

« Tout État membre peut prendre les mesures qu’il estime nécessaires à la protection des intérêts essentiels de sa sécurité et qui se rapportent à la production ou au commerce d’armes, de munitions et de matériel de guerre; ces mesures ne doivent pas altérer les conditions de la concurrence dans le marché intérieur en ce qui concerne les produits non destinés à des fins spécifiquement militaires », indique le texte en question.

Autrement dit, les industriels belges auront leur « part du gâteau ». Si Dassault Aviation (Rafale) est déjà bien placé, étant donné qu’il est l’actionnaire de la Société anonyme belge de construction aéronautique (SABCA), d’autres concurrents ont entamé des discussions avec plusieurs entreprises d’outre-Quiévrain. C’est le cas du consortium Eurofighter et du groupe américain Lockheed-Martin (F-35).

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