Fin de l’opération américaine « Odyssey Lightning » menée contre l’EI à Syrte

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Le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GAN), Fayez al-Sarraj, a annoncé officiellement la libération de Syrte, où les combats pour en chasser les jihadistes de l’État islamique ont duré plus de 6 mois. Aussi, l’opération Odyssey Lightning, lancée le 1er août dernier par les États-Unis à la demande de Tripoli, a pris logiquement fin.

« En partenariat avec le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), l’opération a été un succès et a permis de repousser les jihadistes », a ainsi souligné le commandement militaire américain pour l’Afrique (US Africom).

Cette opération a consisté essentiellement à fournir un appui aérien aux milices de Misrata, loyales au GNA. Si, dans un premier temps, les frappes effectuées par les avions AV-8 Harrier II de l’US Marine Corps, mis en oeuvre depuis le navire d’assaut amphibie USS Wasp, ont permis de faire reculer les combattants de l’EI, ces derniers ont opposé une vive résistance dans le dernier quartier de la ville qu’ils contrôlaient.

Au départ, le Pentagone pensait que la libération de Syrte était l’affaire de quelques semaines. Finalement, l’opération Odyssey Lightning, qui a également mobilisé des drones MQ-9 Reaper ainsi que des hélicoptères d’attaque AH-1W SuperCobra, a donc duré quatre mois. Au total, il aura fallu 495 frappes aériennes pour venir à bout des jihadistes.

« Nous sommes fiers d’avoir soutenu cette campagne pour éliminer l’EI de la seule ville qu’il contrôlait en dehors de l’Irak et de la Syrie », a commenté Peter Cook, un porte-parole du Pentagone. Cependant, a-t-il précisé, les appareils américains sont toujours susceptibles d’intervenir à nouveau en Libye si le GNA en fait la demande.

Le menace jihadiste est encore loin d’être maîtrisée en Libye. D’une part, des combattants de l’EI ont pu s’exfiltrer de Syrte avant d’être encerclés par les forces du GNA et, d’autre part, d’autres organisations, proches d’al-Qaïda, sont encore très active dans le pays, en particulier dans le sud et l’est.

Au début de ce moins, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, avait ainsi estimé que la libération de Syrte « ne pouvait être qu’une étape. »

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