Chammal : L’armée de l’Air a envoyé deux Rafale de plus en Jordanie

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Étant donné que le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, avec ses 24 Rafale M et ses 2 appareils de guet aérien E-2C Hawkeye, a quitté la Méditerranée orientale et donc le dispositif de l’opération Chammal, l’armée de l’Air a, en quelque sorte, pris la relève en affectant deux Rafale supplémentaires à la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie.

On retrouve ainsi, sur un plan strictement comptable, le même nombre de chasseurs-bombardiers déployés par l’armée de l’Air en Jordanie avant l’arrivée sur zone du Charles-de-Gaulle.

En effet, en août 2016, afin de rationaliser les « plots » chasse, les 8 Mirage 2000 D/N de BAP ont été relevés par 6 Rafale. Jusqu’alors, les 14 appareils engagés par l’armée de l’Air dans l’opération Chammal (en comptant les 6 Rafale déployés aux Émirats arabes unis) effectuaient en moyenne une quarantaine de sorties et une dizaine de frappes par semaine.

Quoi qu’il en soit, les deux Rafale qui viennent de rejoindre la Jordanie ont été fournis par les 4e et 30e Escadre de Chasse. « Avec ce renfort, la France (…) marque ainsi sa détermination à continuer le combat contre le groupe terroriste » État islamique (EI ou Daesh), fait valoir l’État-major des armées (EMA).

Même si les Rafale de l’armée de l’Air peuvent emporter deux missiles SCALP au lieu d’un seul, comme c’est le cas pour leurs homologues de la Marine, il est difficile de parler de « renfort » après le départ du groupe aéronaval… D’autant plus que la bataille de Mossoul bat son plein et que celle de Raqqa, note l’EMA, pourrait « s’intensifier dans les prochains jours. »

Cela étant, la BAP en Jordanie, mise en place il y a deux ans, est rapidement devenue un pion essentiel de la force Chammal. Située au plus près du théâtre des opérations, ses Rafale sont en mesure de répondre rapidement aux sollicitation du centre de commandement des opérations aériennes (CAOC).

« Les avions décollant de la BAP rejoignent la zone des opérations en quelques dizaines de minutes, de jour comme de nuit », soulignait récemment l’EMA.

Pour le moment, donc, les moyens aériens engagés dans l’opération Chammal s’appuient donc sur 14 Rafale, un ravitailleur C-135FR et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale.

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