Un sous-marin russe de type « Oscar II » repéré près des porte-avions Charles de Gaulle et USS Eisenhower?

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L’an passé, quand le porte-avions Charles de Gaulle a pris position en Méditerranée orientale pour frapper les positions de l’État islamique (EI ou Daesh) en Irak et en Syrie, il avait été dit qu’un sous-marin russe, doté de « missiles de croisière », était étroitement surveillé par les moyens de lutte anti-sous-marine du groupe aéronaval français.

Alors que le navire amiral de la Marine nationale vient de prendre le chemin du retour après avoir passé près de trois mois en Méditerranée orientale, où le porte-avions USS Eisenhower vient d’être déployé, le blog The Aviationnist, qui cite des sources militaires, affirme qu’au moins un sous-marin russe est actuellement suivi de près par l’Otan, notamment par des avions de patrouille maritime P8A Poseidon américains, basé à Sigonella, en Sicile.

Et de préciser qu’il pourrait s’agir d’un (voire deux) sous-marin nucléaire de la classe Oscar II. Ce détail a son importance : ce type de submersible emporte des missiles de croisière anti-navire P-700 Granit (code Otan : SS-N-19 « Shipwreck »), capables de déjouer les défenses d’un groupe aéronaval.

Si cette information est avérée, alors il s’agit d’une nouvelle démonstration de force de la Russie dans la mesure un sous-marin Oscar II n’est pas équipé pour frapper des cibles terrestres, que ce soit en Syrie ou ailleurs.

Actuellement, la marine russe compte encore 8 sous-marins nucléaire lanceur de missiles de croisière (SSGN) appartenant à la classe Oscar II. Un programme de modernisation a été lancé afin de leur permettre d’emporter de nouveaux missiles anti-navires, en l’occurrence des P-800 Oniks (SS-N-26 « Strobile »).

En tout cas, le suivi des P-8A Poseidon via des sites comme FlightRadar montre une activité plutôt inhabituelle ces derniers temps. Les appareils basés à Sigonella effectuent jusqu’à trois missions par jour pour aller patrouiller non de Chypre.

Cela étant, outre ces avions de patrouille maritime, il faut évidemment compter sur les moyens de détection du groupe aéronaval. « Interdire à un sous-marin d’approcher à proximité d’un porte-avion, nettoyer une zone, être sûr que dans une zone il n’y aura personne ou que si quelqu’un rentre dans une zone on l’aura détecté, on peut l’obtenir », soulignait récemment l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la Marine nationale.

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