La marine américaine est prête à la « confrontation » si nécessaire en mer de Chine méridionale

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La mer de Chine méridionale est stratégique à plus d’un titre. Potentiellement riche en réserves d’hydrocarbure ainsi qu’en ressources naturelles (poissons, phosphates, nodules polymétalliques, etc), elle est en effet le carrefour des principales voies du commerce maritime mondial. En outre, cette région fait l’objet de multiples contentieux territoriaux entre les États riverains.

Or, Pékin, qui en revendique la quasi-totalité sans le moindre fondement juridique, selon la Cour permanente d’arbitrage de La Haye, a installé des capacités de déni d’accès et d’interdiction de zone (Anti-Access/Area Denial ou A2/AD) sur plusieurs récifs des archipels Spratleys et Paracels, afin de mettre ainsi ses rivaux devant le fait accompli. Du coup, cela pose une menace sur la liberté de navigation.

Par exemple, sachant que Tokyo et Pékin ont un différend territorial au sujet des îles Senkaku, une limitation de la navigation dans les eaux des archipels Spratleys et Paracel mettrait le Japon dans l’embarras étant donné que 70% de ses importations de pétrole y transitent.

Cela étant, et au nom de la liberté de navigation, plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Australie et la France, s’opposent à cette mainmise chinoise sur cette partie du monde. Ainsi, plusieurs navires et avions américains s’y sont récemment aventurés, ce qui a eu pour effet de susciter de vigoureuses protestations à Pékin.

Et les dernières déclarations de l’amiral Harry Harris, le commandant en chef des forces américaines dans le Pacifique, auront certainement le même effet. D’autant plus que la position de Donald Trump, le futur locataire de la Maison Blanche, au sujet de Taïwan, a déjà mis les dirigeants chinois en ébullition.

« Nous ne permettrons pas que des régions partagées soient fermées unilatéralement, quel que soit le nombre de bases construites sur des éléments artificiels en mer de Chine méridionale », a ainsi déclaré l’amiral Harris, devant l’Institut Lowy de Sydney. « Nous allons coopérer là où cela sera possible mais nous serons prêts à la confrontation quand cela sera nécessaire », a-t-il prévenu.

« Les Etats-Unis ont combattu lors de la première guerre après notre indépendance pour assurer la liberté de navigation et nous l’avons fait lorsque nous étions petits et faibles », a en outre rappelé l’amiral Harris. « C’est un principe intangible, et l’une des raisons pour lesquelles nos forces sont toujours aujourd’hui prêtes au combat », a-t-il ajouté.

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