Début des travaux visant à adapter le sous-marin nucléaire « Le Téméraire » au missile M-51

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Après « Le Vigilant » et « Le Triomphant », c’est désormais au tour du sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) « Le Téméraire » de prendre le chemin du bassin 8 de la Base navale de Brest pour y subir une IPER/Adaptation (*) au missile M-51 pendant près d’un an et demi, sous la maîtrise d’ouvrage conjointe de la Direction générale de l’armement ( DGA) et du Service de soutien de la flotte (SSF)

Ce chantier, lancé dans le cadre du programme Cœlacanthe et mené par DCNS et Airbus Safran Launchers, est aussi l’occasion d’installer à bord de ce sous-marin le système de combat tactique SYCOBS (système de combat commun Barracuda/SNLE) ainsi que le système global de navigation SGN-3E.

Et la tâche, comme pour les deux précédents SNLE, est énorme puisqu’elle demandera 4 millions d’heures de travail pour passer 140 km de câble, souder 60 tonnes de carlingages et approvisionner 1,3 millions de pièces. Et elle mobilisera 1.100 employés et pas moins de de 45 entreprises sous-traitantes.

L’adaptation du sous-marin au missile balistique stratégique M-51 n’est pas une mince affaire, sachant que ce dernier est, par rapport à son prédécesseur, le M-45, plus imposant (2,3 m de diamètre contre 1,93) et plus lourd (56 tonnes contre 36 tonnes).

Si tout se passe bien, DCNS espère que la durée de ce chantier sera réduite d’un mois par rapport eux deux précédents, grâce à une gestion « optimale » des pics d’activité et des déplacements sur le site ainsi qu’à un « plan de performance partagé » avec les sous-traitants.

« En raison de la taille du SNLE (138 mètres, 12.500 tonnes), des technologies embarquées à la pointe de l’évolution scientifique et des contraintes liées à leur utilisation en opérations, ces sous-marins comptent parmi les produits les plus complexes réalisés au monde », fait valoir DCNS.

Pour rappel, le coût de l’adaptation des trois SNLE de la classe Triomphant au missile M-51 avait été évalué à un peu plus de 2 milliards d’euros en 2007. Le Terrible, quatrième SNLE de la composante océanique de la dissuasion française, était déjà apte à lancer 16 missiles M-51 au moment de son entrée en service, en 2010.

(*) IPER : Indisponibilité périodique pour entretien et réparations

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