La Marine veut faire preuve « d’inventivité administrative » en faveur de son personnel féminin

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Les tenants de la « théorie » du genre (qui n’existe pas, selon les universitaires, qui parlent d' »études sur le genre ») ne devraient pas apprécier les propos de l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM).

Interrogé sur le taux de féminisation de la Marine lors d’une audition devant la commission sénatoriale des Affaires étrangères et des Forces armées, l’amiral Prazuck a en effet affirmé que les femmes « ont des choix de métiers et de spécialités différents de ceux des hommes ». Et de préciser : « L’homme veut naviguer, être sur un bateau, faire la guerre. La femme veut acquérir une compétente technique, managériale. »

Cela étant, les spécialités à bord des sous-marins ne sont pas ouvertes aux femmes… Mais cela devrait changer à partir de 2017, à l’issue d’une expérimentation dont le principe a été défini par l’amiral Bernard Rogel, le précédent CEMM.

Quoi qu’il en soit, et même s’il y a des exceptions, les femmes n’ont pas toujours les mêmes perspectives de carrière que les hommes. Et cela vient du fait, a expliqué l’amiral Prazuck, qu’elles « s’en vont en moyenne à 32 ans parce qu’elles veulent fonder une famille. Elles ont intégré cet élément dès leur entrée dans la Marine. »

Et cela, a-t-il continué, alors que « les femmes en première partie de carrière réussissent parfaitement, sont extrêmement performantes. » Aussi, a jouté le CEMM, « je pense que nous devons poursuivre l’effort pour les conserver dans la Marine. » Reste à voir comment.

Pour l’amiral Prazuck, il faudrait faire preuve « d’inventivité administrative » pour « amener davantage de femmes à franchir la décennie difficile durant laquelle elles ont des enfants en bas âge. »

Et « cela signifie qu’il faut introduire plus de souplesse pour permettre à ces officiers mariniers, pendant 4 ou 5 ans, d’occuper des emplois de fonctionnaires civils au sein du ministère de la défense ou dans les industries de défense pour revenir, 4 ou 5 ans plus tard, reprendre leurs fonctions », a détaillé l’amiral Prazuck. « Cela ne me semble pas hors de portée, mais nous n’avons cependant pas pour l’instant les outils pour ce faire », a-t-il conclu.

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