Mali : Le groupe du jihadiste Mokhtar Belmokhtar a revendiqué une attaque à Gao

gao-20161201

Pour le moment, on ignore toujours si Mokhtar Belmokhtar, le chef du groupe jihadiste al-Mourabitoune, allié d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), est mort ou vivant. L’on sait seulement qu’il a été visé par une frappe française le 14 novembre dernier, dans le cadre d’une étroite coopération avec les forces américaines, qui ont fourni les renseignements utiles pour mener ce raid.

En tout cas, lors d’un déplacement à Washington, en début de semaine, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est gardé d’évoquer le sort du chef jihadiste. Tout comme, d’ailleurs, Ashton Carter, son homologue américain.

Quoi qu’il en soit, et alors que Belmokhtar était donné pour mort, du moins « probablement », le groupe al-Mourabitoune a revendiqué, le 30 novembre, une attaque suicide commise la veille contre l’aéroport de Gao, plaque tournant de l’opération française Barkhane au Mali.

Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, l’organisation jihadiste a en effet expliqué, sans toutefois donner de bilan, que ses « combattants » ont « franchi vers 18H30 les fortifications ennemies » au cours d’une « opération visant l’aéroport de la ville qui abrite la plus grande concentration de Croisés, un des sites les plus sécurisés » au Mali.

Cette attaque a été confirmée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), laquelle a donné, ce 1er décembre, quelques détails supplémentaires lors d’une conférence de presse.

Ainsi, deux véhicules chargés d’explosifs ont visé la partie de l’aéroport de Gao utilisée par la mission des Nations unies. Un premier a détruit ses « installations en préfabriqués » qui abritaient ses « services d’aviation » tandis que le second a été retrouvé abandonné, avec « 500 kg d’explosifs et de nombreux obus ».

« Les importants dégâts matériels (installations, débris sur la piste) [voir photo, ndlr] rendent pour l’instant l’aéroport impraticable, il est temporairement fermé. Le nettoyage débutera une fois tout danger écarté. La Force de la MINUSMA, qui avait mis en place ces moyens aériens mardi soir, est déployée depuis à l’aéroport pour sécuriser les lieux, la reconstruction de nos installations débutera au plus vite », a expliqué la mission de l’ONU.

Par ailleurs, la veille de cette tentative d’attaque, les forces armées maliennes (FAMa) ont affirmé avoir perdu deux soldats dans une embuscade tendue dans la région de Gao par un groupe non identifié.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]