L’armée de l’Air va envoyer des aigles pour neutraliser les drones légers au-dessus des zones sensibles

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Sur leur calot, les aviateurs arborent un épervier, qui est aussi le symbole de l’armée de l’Air. En outre, aux abords des pistes d’aviation, ils ont recours à des faucons (ou à des buses, voire à des Circaète Jean-le-Blanc) pour chasser les volatiles susceptibles d’entrer en collision avec des avions au décollage ou à l’atterrissage. Et puis ils utilisent des drones qui portent le nom d’une espèce de chouette (Harfang). C’est dire si les rapaces ont bonne presse sur les bases aériennes.

D’autant plus que, d’après les confidences faites lors du point-presse hebdomadaire du ministère de la Défense, ce 17 novembre, par le général Jean-Christophe Zimmerman, numéro deux Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, la liste n’est pas terminée.

En effet, pour neutraliser les drones légers – c’est à dire ceux que l’on trouve dans le commerce – au-dessus des zones sensibles, l’armée de l’Air a « enrôlé » des… aigles. « Nous avons décidé de développer une capacité (antidrones) reposant sur les rapaces », a expliqué le général Zimmerman, rapporte l’AFP. Cette idée n’est pas nouvelle : la police néerlandaise utilise en effet déjà des rapaces pour lutter contre les drones indésirables.

Ainsi, 4 aigles royaux, nés au printemps, ont été acquis en Autriche pour ensuite être dressés à la chasse aux drones. Pour cela, il suffit d’attacher des morceaux de viande sur des engins de ce type pour qu’ils s’habituent à les repérer et à la saisir entre leurs serres.

D’après le général Zimmerman, ces 4 aigles sont « déjà efficaces » et « ils peuvent détecter des drones à plusieurs milliers de mètres » avant de « les neutraliser ». En outre, a-t-il ajouté, avoir recours à des rapaces est « particulièrement adapté en milieu urbain où il faut « maîtriser la retombée du drone indésirable ».

Cela étant, un drone de loisir peut être détruit par un tir de fusil utilisant des munitions spéciales… Mais en milieu urbain, ce n’est pas le mieux que l’on puisse faire en matière de sécurité et, comme l’a relevé le général Zimmerman, ce type de manoeuvre « est encadré » et on en est « encore au stade de l’entraînement ».

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