Le premier porte-avions chinois est maintenant prêt au combat

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Le Liaoning, le premier porte-avions de la marine chinoise, est désormais pleinement opérationnel. C’est ce qu’a en effet assuré le « commissaire politique » du bord, le capitaine Li Dongyou, au quotidien officiel « Global Times« , dans un entretien publié le 14 novembre. Selon lui, ce navire est maintenant « constamment prêt à combattre l’ennemi. »

Acquis en 1998 auprès de l’Ukraine pour, officiellement, en faire un casino flottant, le Liaoning (ex-Varyag) a été livré à la marine chinoise en septembre 2012, après avoir été remis en état.

Pour autant, il ne pouvait pas être opérationnel immédiatement dans la mesure où, en matière de capacités aéronavales, la marine chinoise partait de zéro. Aussi, il aura donc fallu du temps pour former les équipages, entraîner les pilotes de son aviation embarquée et procéder à des essais. D’ailleurs, quand il s’agissait d’évoquer les déploiements de ce navire en mer de Chine, le ministère chinois de la Défense parlait de « mission scientifique ».

En outre, il fallaut encore disposer de navires susceptibles de former avec lui un groupe aéronaval et de rassembler ainsi des capacités clés, notamment dans les domaines du ravitaillement à la mer, de la défense aérienne et de la lutte anti-sous-marine.

Visiblement, la marine chinoise a donc franchi cette étape. Et cela suppose que l’ensemble des avions destinés à équiper ce porte-avions ont été livrés, ce qui n’était pas le cas il y a encore quelques mois. En effet, seulement 14 chasseurs J-15 Flying Shark sur 24 étaient en dotation il y a près de deux ans.

La composition exacte du groupe aérien embarqué du Liaoning n’est pas connue. Si l’on sait qu’il compte des J-15, il est estimé qu’il disposera plusieurs hélicoptères Ka-27PL pour la lutte anti-sous-marine, 2 Harbin Z9 pour le sauvetage et quelques Changhe Z-18YJ pour le guet aérien, ces derniers devant être probablement remplacés, à terme, par un avion embarqué dont un prototype est connu sous la désignation JZY-01.

Par ailleurs, les performances du J-15 « Flying Shark », dont la cellule est largement inspirée du Su-33 russe (mais tous les équipements de bord sont de factures chinoise), seraient décevantes. En octobre 2013, le Sina Military Network (SMN) avait déploré sa faible capacité d’emport d’armements… due à la contrainte de décoller depuis le pont incliné du Liaoning.

Quoi qu’il en soit, la marine chinoise n’entend pas en rester là. Un second porte-avions est actuellement en cours de construction. Selon les rares photographies du chantier qui ont été diffusées, certains analystes ont émis l’hypothèse qu’il serait inspiré du « Oulianovsk », un projet soviétique de porte-avions nucléaire, doté de catapultes.

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