La Russie accuse un sous-marin néerlandais d’avoir approché son groupe aéronaval en Méditerranée

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Le ministère russe de la Défense n’a pas apprécié les manoeuvres d’un sous-marin néerlandais près du groupe aéronaval constitué autour du porte-avions « Amiral Kouznetsov », actuellement déployé en Méditerranée orientale. Et il l’a fait savoir.

Ainsi, via un communiqué, Moscou a indiqué que les navires Severomorsk et Vice-amiral Koulakov, qui font partie de l’escorte du porte-avions russe, « ont détecté aujourd’hui [9 novembre] un sous-marin des forces navales des Pays-Bas (…) qui a tenté d’approcher le groupe du porte-avion russe de la Flotte du Nord dans l’est de la mer Méditerranée. »

Le ministère russe de la Défense a aussi précisé que le sous-marin en question avait été détecté « la première fois par des hélicoptères » de lutte anti-sous-marine (ASM) alors qu’il se trouvait à « 20 km » du groupe aéronaval.

« Les navires ont suivi ses manoeuvres pendant plus d’une heure et l’ont forcé à quitter la zone de déploiement du groupe du porte-avion russe », a continué la même source.

« Ces tentatives maladroites de se livrer à des manoeuvres dangereuses à proximité immédiate d’un groupe de navires russes auraient pu aboutir à de graves incidents de navigation », a encore dénoncé le ministère russe de la Défense, qui a profité de l’occasion pour faire savoir que les moyens ASM de l’escorte du porte-avions « Amiral Kouznetzov » avaient aussi « détecté régulièrement » d’autres sous-marins de l’Otan en Méditerranée.

De son côté, le minsitère néerlandais de la Défense a refuse de faire le moindre commentaire sur les opérations menées actuellement par les quatre sous-marins de la classe Walrus de la Koninklijke Marine,lesquels ont été mis en service au début des années 1990.

Cette réaction russe pose au moins deux questions. La première est que l’on voit mal en quoi la présence d’un sous-marin – que l’on suppose en plongée – à 20 km de distance d’un groupe de navires constitue une « manoeuvre dangereuse » (sans doute qu’un sous-marinier apportera un éclairage).

La seconde concerne l’identification du submersible. S’il est en immersion, il est évidemment difficile de déterminer sa nationalité étant donné qu’il est indétectable, par définition, à la vision, aux infrarouges ou encore aux ondes radars. Ce qui veut dire que la marine russe connaît la signature acoustique des Walrus néerlandais, alors que c’est une information confidentielle. Et le communiqué publié par Moscou n’aurait d’autre objet que de le faire savoir.

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