Série d’attaques dans le centre du Mali

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Le 5 novembre, le groupe jihadiste Ansar Dine a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie au maréchal des logis-chef Fabien Jacq, du 515e Régiment du Train (RT) dans la région de Kidal (nord-Mali), où il concentre l’essentiel de ses actions.

Si la situation dans le nord du Mali demeure compliquée, il n’en reste pas moins que d’autres régions, en particulier celle situées dans le centre du pays, sont parfois la cible d’attaques.

Ainsi, dans la nuit du 5 au 6 novembre, une unité des forces armées maliennes (FAMa) a été prise à partie à Gourma-Rharous, dans la région de Tombouctou. À l’issue d’échanges de tirs nourris, qui, a priori, n’ont pas fait de victimes, les assaillants – non encore identifiés – ont emporté au moins 3 véhicules ainsi que des équipements militaires.

Le camp de Gourma-Rharous avait déjà été attaqué en août dernier par des membres d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Selon le bilan donné par les autorités maliennes, 11 soldats y avaient laissé la vie.

Quelques heures plus tard, c’est un convoi de la Mission mutidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) qui a été visé alors qu’il se trouvait à 45 km de la ville de Douentza, dans la région de Mopti (centre du pays). L’attaque a commencé par l’explosion d’une mine ou d’un engin explosif improvisé (IED), suivie par des tirs. Un Casque bleu togolais a été tué, de même que deux civils.

Comme d’habitude en pareil cas, la MINUSMA a condamné « dans les termes les plus fermes cette attaque lâche et ignoble » et appelé « à déployer tous les efforts nécessaires pour en identifier les responsables et les traduire en justice. »

Enfin, au cours de la nuit du 6 au 7 novembre, un groupe armé, probablement jihadiste, a lancé un raid sur la localité de Banamba, située à seulement 140 km au nord de Bamako. L’objectif des assaillants était de libérer 21 détenus d’une prison, selon le ministre malien de la Justice, Ismaël Konate. Un porte-parole des FAMa a précisé que l’attaque avait commencé à 21 heures et qu’un gardien de prison est porté disparu.

Les auteurs de l’attaque en ont aussi profité pour piller et saccager les locaux de l’agence locale de la Banque pour le Développement du Mali (BDM). En outre, ils auraient emporté avec eux plusieurs véhicules, avant de prendre la direction de Mourdiah et d’attaquer, selon une source sécuritaire à Bamako, le poste de sécurité de Toubakoro.

« Les assaillants sont venus du côté de Niono, ils étaient une dizaine à bord de véhicules et étaient très lourdement armés », a témoigné un habitant auprès du Journal du Mali. « J’ai entendu les premiers coups de feu vers minuit. Et ça a tiré jusqu’aux environs de 2 heures et demi. J’ai tenté de joindre les forces de l’ordre, mais personne n’était joignable. Koulikoro a répondu mais les gendarmes ne sont arrivés que ce matin vers 7 heures », a-t-il ajouté.

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