Un chef d’al-Qaïda éliminé par une frappe américaine en Syrie

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Si l’État islamique (EI ou Daesh) est la cible principale de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, il n’en reste pas moins que cette dernière vise également des responsables d’al-Qaïda présents en Syrie, qu’ils soient membre de l’ex-Front al-Nosra (devenu Fateh al-Cham en juillet).

En effet, à la faveur des premiers raids aériens menés en Syrie, en septembre 2014, les forces américaines visèrent le groupe jihadiste « Khorasan », qui, composé de vétérans d’al-Qaïda, était alors soupçonné de préparer des actions terroristes en Europe et aux États-Unis. Trois de ses principaux membres, à savoir le français David Drugeon, Sanafi al-Nasr et Muhsin al Fadhli, ont depuis été éliminés.

Plus récemment, en avril, un autre raid américain fut fatal à Abou Firas al-Souri, un autre vétéran du jihad et porte-parole d’al-Nosra, ainsi qu’à une vingtaine de ses compagnons de route. Et, en octobre, Abu-al-Faraj al-Masri (alias Ahmed Salama Mabrouk), un membre éminent de la choura du Fateh al-Cham, a aussi été visé par une frappe, sa mort ayant même été annoncée par son organisation via la messagerie Telegram.

À cette liste, il faut désormais ajouter un certain Haydar Kirkan, un autre responsable d’al-Qaïda. Ce dernier a été visé par un drone américain le 17 octobre, dans le nord ouest de la Syrie.

Selon un porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau Jeff Davis, Haydar Kirkan avait « accès aux plus hauts responsables » d’al-Qaïda, dont, du temps de son vivant, Oussama ben Laden. « Il avait l’intention de préparer et de mener à bien des actions contre les pays occidentaux », a-t-il expliqué.

Dans les années 1990, Kirkan avait rejoint l’Afghanistan pour y recevoir une « formation militaire et une éducation religieuse » dans un camp d’al-Qaïda. Par la suite, il avait pris la direction d’une cellule jihadiste en Turqui, soupçonnée d’être à l’origine des attentats d’Istanbul en novembre 2003.

Il s’agit du quatrième responsable d’al-Qaïda éliminé par une frappe américain en moins de trois semaines. Le 23 octobre, Farouq al Qahtani, un ancien proche de Ben Laden, et Bilal al-Utabi ont été tués en Afghanistan. Deux jours plus tôt, Abu Hadi al-Bayhani, un chef local d’al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) a connu le même sort au Yémen, avec quatre autres jihadistes.

« Al-Qaïda ne reconnaît pas les frontières lorsqu’il planifie des attaques terroristes contre l’Occident, et nous continuerons à travailler avec nos partenaires et alliés pour trouver et éliminer ses chefs, ses combattants et ses cellules de planification » d’attentats », a fait valoir le capitaine de vaisseau Davis.

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