La DGA a lancé la déconstruction des sous-marins de la classe « Le Redoutable »

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Le 1er décembre 1971, le premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) français, Le Redoutable, entrait en service au sein de la Force océanique stratégique (Fost), avec à son bord 16 missiles mer-sol balistiques M1. Au total, entre 1969 et 1982, cinq autres navires de ce type seront construits, dont Le Terrible (S612), Le Foudroyant (S-610), l’Indomptable (S-613), le Tonnant (S-614) et L’Inflexible (S-615).

Depuis, ces sous-marins ont été remplacés par les 4 SNLE de la classe « Le Triomphant », le dernier de la série, L’Inflexible, ayant été retiré du service en 2008. Et « Le Redoutable » a pris la direction de Cité de la Mer, à Cherbourg, où il est exposé depuis 2002. Quant aux cinq autres, ils attendent d’être démantelés.

Aussi, 20 ans après le retrait du SNLE « Le Terrible » [à ne pas confondre avec celui de la classe « Le Triomphant », ndlr], la Direction générale de l’armement (DGA) a notifié à DCNS, le 24 octobre, le marché de déconstruction de ces 5 sous-marins.

Pour cette opération, DCNS s’appuiera sur des sous-traitants, comme Veolia Propreté Industries Services pour les prestations liées à la dépollution, la découpe et la gestion des déchets ou encore comme NEOM (filiale de Vinci) pour le désamiantage. Ce marché, précise la DGA, « prévoit, pour chaque coque à déconstruire, le recyclage et la revente des métaux ayant une valeur marchande. »

La déconstruction de ces anciens sous-marins, qui s’étalera de 2018 à 2027, ne sera pas une mince affaire : il faut que DCNS mette en place des installations dédiées au sein de son site de Cherbourg, avec des outillages spécifiques et d’importantes surfaces de travail, sachant que chaque coque mesure plus de 100 mètres de long avec un diamètre de 10 mètres et une masse d’environ 7.000 tonnes. Et le tout, en respectant les normes environnementales et en garantissant la protection des secrets militaires que recèlent ces anciens SNLE.

Le marché que vient de notifier la DGA vient après une phase ayant consisté à retirer tous les matériaux et équipements nucléaires de ces ex-SNLE. Une fois cette opération – délicate – achevée, les composants sont conditionnés en fûts de déchets pour l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA).

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