Le futur sous-marin nucléaire lanceur d’engins britannique sera le HMS Dreadnought

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Le 21 octobre 1805, l’amiral britannique Horatio Nelson remportait la bataille navale de Trafalgar en détruisant les deux tiers des navires français et espagnols alors engagés contre la Royal Navy près du détroit de Gibraltar. Depuis, ce jour est célébré chaque année sous le nom de « Trafalgar Day ». Et l’amirauté britannique a pris l’habitude de faire de grandes annonces à cette occasion.

Ainsi, par exemple, le 21 octobre 1960, le premier sous-marin nucléaire (d’attaque) britannique était lancé sous le nom de HMS Dreadnought, en référence aux huit précédents navires ayant porté cette appellation depuis 1553, et dont certains marquèrent un tournant dans l’histoire navale.

Ce fut notamment le cas du cuirassé HMS Dreadnought, le premier grand navire de guerre propulsé par des turbines à vapeur et dont l’architecture passait pour révolutionnaire au moment de son lancement, c’est à dire en 1906. Ce navire marqua une rupture technologique dans le domaine de la marine de guerre.

Cela étant, le premier sous-marin nucléaire britannique fut retiré du service en 1980. Et, depuis, le nom de Dreadnought était tombé dans l’oubli, avant d’être repris, l’an passé, pour désigner un concept futuriste de navire de guerre (le Dreadnought 2050), imaginé par des ingénieurs de Startpoint, un collectif d’entreprises de l’armement soutenu par le ministère de la Défense et la Royal Navy.

Pour autant, la lignée des Dreadnought ne va pas s’éteindre car la Royal Navy a attendu le Trafalgar Day pour annoncer que son futur sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE), jusqu’alors appelé « Successor », sera le dixième navire à porter ce nom.

« À l’occasion du jour le plus important dans le calendrier de la Royal Navy – le Trafalgar Day – Sa Majesté la Reine a donné son consentement pour que ce bâtiment puisse porter le nom de Dreadnought », a en effet annoncé la marine britannique.

Le chantier du HMS Dreadnought – 17.200 tonnes – a commencé le 5 octobre au chantier naval de Barrow-in-Furness, sous l’égide de BAE Systems. Trois autres SNLE de ce type seront livrés à la Royal Navy. Ces navires les sous-marins les « plus grands et les plus avancés » de la marine britannique et leur « conception ainsi que leur construction seront technologiquement les plus complexes de l’histoire du Royaume-Uni », fait valoir Londres.

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