Thales présente un drone hybride pouvant opérer sous la mer et en surface
Les visiteurs du salon Euronaval, qui vient d’ouvrir ses portes à Paris-Le Bourget, tomberont sans doute sur un AUSS (Autonomous Underwater and Surface System), c’est à dire un drone hybride capable d’opérer à la fois sous la mer et en surface.
Développé conjointement par 19 PME françaises et dans le cadre d’une « approche système maitrisée par Thales sur les marchés de l’ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance) et des systèmes de lutte sous la mer », le drone AUSS est en mesure d’effectuer un large spectre de missions, civiles ou militaires, allant de la surveillance des plateformes pétrolières au recueil du renseignement, en passant par le contre-terrorisme maritime et la guerre des mines.
D’un diamètre de seulement 53 centimètres, l’AUSS peut se déplacer dans toutes les directions et effectuer un demi-tour face à une menace potentielle ou un obstacle situé à moins de 10 mètres.
Outre cette « agilité à 360° », un autre point fort de l’AUSS est son « endurance ». D’après Thales, ce drone hybride peut partir en mission pendant « plusieurs semaines sur des centaines de kilomètres ».
Pouvant être mis en oeuvre « depuis tous les types de plate-forme navale et depuis le rivage », l’AUSS peut stabiliser un mât doté de capteurs de dernière génération à plusieurs mètres au-dessus de la surface. « Une opération jusqu’alors inaccessible aux drones sous-marins de taille comparable », souligne Thales.
« Avec l’AUSS, Thales présente un concept inédit sur le marché des systèmes de drones. Nous avons la conviction que ses capacités opérationnelles uniques vont ouvrir de nouveaux horizons aux acteurs civils comme militaires afin de surveiller et de protéger l’espace maritime », a estimé Pierre-Eric Pommellet, Directeur général adjoint, Systèmes de Mission de Défense de Thales.
Le développement de l’AUSS, qui exigé 3 ans de travail, « amorce la création d‘une véritable filière drones dans l’industrie navale en France », a-t-il ajouté.
