D’ex-militaires chinois victimes des réductions d’effectifs ont manifesté à Pékin

chine-20161013Le 11 octobre, il s’est passé une chose inhabituelle dans le centre de Pékin : des centaines de soldats chinois, en treillis, se sont rassemblés devant le Bayi, un bâtiment militaire où devait se rendre Chang Wanquan, le ministre de la Défense, pour assister à un banquet, afin de témoigner de leur condition après avoir été démobilisés dans le cadre de la réduction des effectifs (-300.000 personnels) de l’Armée populaire de libération (APL), annoncée il y a un an par le président Xi Jiping.

« Nos droits et avantages à transférer de postes militaires au civil sont violés », a-t-on pu lire, rapporte Reuters, sur l’une des pancartes brandie par ces anciens militaires en colère.

Visiblement, le gouvernement chinois n’a pas pris les mesures qui s’imposaient pour assurer la reconversion des militaires dont le poste a été supprimé.

Du coup, certains éprouvent des difficultés à retrouver un emploi après avoir quitté l’uniforme et se disent « délaissés » par l’APL. D’où ce mouvement d’humeur d’autant plus surprenant qu’il a lieu dans l’avenir Chang’an, la principale artère de la capitale chinoise, par ailleurs très surveillée.

Suite à cette manifestation, le Parti communiste chinois (PCC), au pouvoir, ainsi que la Commission militaire centrale, ont annoncé, ce 13 octobre, des mesures en faveur des soldats démobilisés.

Se disant « pleinement préoccupées par la situation », les autorités chinoises ont ainsi promis la « mise en place graduelle de toutes sortes de protections sociales, ainsi que l’amélioration et le lancement progressif de mesures politiques concernées » et assuré que les difficultés de ces anciens militaires seraient « progressivement résolues. »

Ce ne serait pas la première fois que d’anciens militaires chinois protestent de la sorte. D’après Reuters, cela a été le cas d’anciens soldats de la guerre sino-vietnamienne de 1979 qui se plaignaient de l’insuffisance de leurs pensions.

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