Environ 400 militaires turcs affectés auprès de l’Otan auraient été révoqués par Ankara

Le coup d’État manqué du 15 juillet en Turquie ne finit pas d’avoir de répliques, en particulier au sein des forces armées turques. Ainsi, plusieurs centaines de militaires turcs en poste auprès de l’Otan, que ce soit en Europe ou aux États-Unis, ont été révoqués par Ankara.

Ainsi, selon des documents évoqués par l’agence Reuters, au moins 149 attachés militaires turcs affectés à des centres de commandement de l’Otan en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, ont reçu l’ordre, fin septembre, de rentrer en Turquie « sous trois jours ».

D’après des sources concordantes, ces militaires ont été, dès leur arrivée, limogés, voire arrêtés et emprisonnés. Deux d’entre-eux ont pu adresser un « courrier d’adieux » à leurs collègues de l’Otan. Dans l’une de ces lettres, assurer Reuters, il est question d’une « chasse aux sorcières » menée au sein du commandement des forces aériennes turques.

Au total, 400 militaires turcs, souvent des officiers expérimentés et jusqu’alors affectés auprès de l’Otan, auraient subi un sort identique, d’après une source turque citée par Reuters.

Depuis le 15 juillet, le gouvernement turc a lancé de vastes purges au sein de la fonction publique et des forces armées, écartant des personnes jugées proches du prédicateur Fethullah Gülen, exilé aux États-Unis et accusé par Ankara d’être à l’origine du coup d’État manqué. Ce que l’intéressé à toujours nié.

Cela étant, le ministre turc des affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a reconnu, ce 12 octobre, devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, que des « erreurs » ont pu être commises. « Notre responsabilité est de les corriger et de respecter le droit », a-t-il expliqué, avant d’indiquer que 3.000 fonctionnaires avaient été réintégrés.

D’après les chiffres donnés par Ankara, 32.000 personnes ont été arrêtées suite à la tentative de coup d’État et 70.000 autres font l’objet d’une enquête.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]