Haïti : La France va envoyer 60 militaires de la sécurité civile après le passage de l’ouragan Matthew

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Après avoir été dévasté par un tremblement de terre en janvier 2010 puis, près de trois an plus tard, par l’ouragan Sandy (200.000 sans-abris et des récoltes en grande partie détruites), Haïti a été nouvelle fois frappé par le sort.

Le 5 octobre, ce pays a dû affronter Matthew, un ouragan de catégorie 4 (sur une échelle de 5). Les vents, dont certains ont été mesurés à 220 km/h, ont emporté plus de 29.000 habitations et coupé les voies de communication.

La ville de Jérémie, capitale du département de Grand’Anse (30.000 habitants), appelée aussi « la Cité des Poètes », aurait ainsi perdu 80% de ses bâtiments. Et selon un bilan fourni par la Protection civile, il y aurait déjà 877 morts. Et l’on craint désormais une nouvelle épidémie de choléra.

Face à cette nouvelle catastrophe, Port-au-Prince a demandé l’assistance de la communauté internationale. Les États-Unis y ont répondu favorablement, avec l’annonce de l’envoi du navire USS Mesa Verde (LPD-19), avec à son bord 300 soldats du corps des Marines spécialisés dans l’aide médicale d’urgence et la reconstruction et trois hélicoptères CH-53 Super Stallion. Deux autres bâtiments de l’US Navy sont susceptibles d’être mobilisés si besoin, dont le porte-avions USS George Washington et le navire hôpital USNS Comfort.

La France a également répondu à la demande d’aide d’Haïti. Immédiatement après le passage de l’ouragan Matthew, un Falcon 50 des Forces Armées aux Antilles (et non des Forces armées en Martinique, comme l’a indiqué un communiqué de l’Élysée), a effectué des vols de reconnaissance au-dessus des zones dévastées afin d’avoir une idée précise des dégâts.

En outre, 60 militaires de la sécurité civile, issus des Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC) 1 et 7 de Nogent-le-Rotrou et de Brignoles, doivent s’envoler pour Haïti. Ils arriveront dans le pays avec 32 tonnes d’équipements, dont deux stations de purification de l’eau et du matériel médical de première urgence. La priorité absolue est de fournir aux populations de l’eau potable, afin d’éviter une nouvelle épidémie de choléra.

« Le chef de l’Etat a souhaité que la France mobilise tous les moyens disponibles pour mettre en oeuvre très vite, en coordination avec nos partenaires européens et la communauté internationale, une aide d’urgence », a précisé l’Élysée.

En outre, « deux officiers supérieurs de sapeurs-pompiers français se rendent aujourd’hui à Port-au-Prince pour appuyer les autorités haïtiennes », a encore indiqué la présidence de la République.

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