L’Allemagne va établir une base militaire au Niger

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Selon son dernier Livre blanc sur la défense, l’Allemagne doit jouer un rôle encore plus actif sur la scène internationale, en particulier dans le domaine militaire. Une traduction concrète de cette orientation vient d’être donnée par Bernd von Münchow-Pohl, l’ambassadeur allemand en poste à Niamey.

En effet, dans une allocution prononcée à l’occasion de la fête nationale allemande (qui coïncide avec l’anniversaire de la réunification de 1990), le diplomate a indiqué que l’Allemagne allait établir une base à Niamey afin d’appuyer la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilité du Mali (MINUSMA).

« Avec l’établissement d’une base militaire allemande pour le transport aérien à Niamey, en appui à la mission de l’ONU au Mali auquel le Niger a militairement participé de manière significative dès le début, un nouveau chapitre de notre coopération est ouvert » avec le Niger, a ainsi déclaré M. von Münchow-Pohl, selon une copie de son discours évoquée par l’AFP.

Cette base allemande viendrait ainsi s’ajouter à celles de Niamey et de Madama, utilisées par l’opération française Barkhane, ainsi qu’à celle d’Agadez, en cours d’aménagement par les forces américaines afin de pouvoir y déployer des drones et des avions ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance). Et cela fait du Niger une pièce essentielle dans la lutte contre les groupes jihadistes actifs dans la bande sahélo-saharienne (BSS).

D’ailleurs, le diplomate allemand a aussi assuré que son pays était « prêt à s’engager davantage dans la région du Sahel » et « à assumer encore plus de responsabilité. » Et d’ajouter que le « Niger est, à cet effet, un partenaire centrale » et un « un pays-clé dans la lutte contre le terrorisme et la migration illégale. »

Justement, en parlant de l’engagement allemand au Sahel, Berlin avait annoncé, en décembre 2015, d’envoyer 650 militaires au Mali, au titre de la MINUSMA. Selon le denier rapport du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, on est encore loin du compte : au 30 août 2016, la mission ne comptait seulement que 251 personnels de la Bundeswehr.

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