Le porte-avions HMS Queen Elizabeth pourrait accueillir des F-35B et des V-22 Osprey américains

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Quand, en 2010, Londres annonça sa décision de modifier au moins l’un de ses futures porte-avions de la classe Queen Elizabeth pour le tranformer en configutation dite CATOBAR (Catapult Assisted Take-Off But, c’est à dire avec catapultes et brins d’arrêt), l’on croyait possible une éventuelle coopération franco-britannique dans le domaine aéronaval.

Finalement, devant les coûts d’une telle opération, le ministère britannnique de la Défense (MoD) renonça à un tel projet et revint donc à l’option initiale, laquelle supposait de disposer d’avions à décollage court et à atterrissage vertical comme la version B du F-35, développé par Lockheed-Martin. Exit l’idée de voir des Rafale sur le pont du HMS Queen Elizabeth…

Pour autant, la Royal Navy n’a pas abandonné l’idée de toute coopération. Et c’est vers l’US Marine Corps (USMC), également équipé de F-35B, qu’elle compte se tourner (d’ailleurs, elle n’a pas trop le choix…). Début septembre, Michael Fallon, le ministre britannique de la Défense, avait évoqué cette possibilité à l’occasion d’un déplacement à Washington, en précisant que les avions de la Fleet Air Arm pourraietn en faire autant à bord d’un porte-avions américain.

Le HMS Queen Elizabeth devrait entamer ses essais à la mer à partir du printemps prochain. Si tout se passe comme prévu, d’autres tests, d’abord avec les hélicoptères Merlin et CH-47 Chinook, puis avec des F-35B, seront effectués dans la foulée, soit durant l’été 2018. Ce n’est qu’après le navire pourra éventuellement connaître son premier déploiement opérationnel.

Seulement, il n’est pas certain que le nombre de F-35B britanniques soit suffisant pour cela, étant donné que ce n’est qu’en 2023 que la Fleet Air Arm pourra en disposer 24 exemplaires. D’où l’idée d’embarquer à bord de ce porte-avions des appareils de l’USMC, dont des V-22 « Osprey ».

Pour le « pacha » du HMS Queen Elizabeth, le commodore Jerry Kyd, la perpective de pouvoir embarquer des V-22 Osprey est très intéressante. Cet appareil de type « tiltorotor » est « discret pour l’insertion de forces spéciales ou des Royal Marine » en plus d’avoir une grande capacité pour les opérations logistiques.

Mais le plus important, a assuré le commodore Jerry Kyd, selon Defense News, est la capacité de ravitaillement en vol du V-22 Osprey. Effectivement, cela donnerait aux F-35B un rayon d’action plus élevé alors qu’il est inférieur de 300 km par rapport à celui des F-35C (version navale). « C’est vraiment attrayant pour moi. (…) Le V-22 serait mon cadeau de Noël bien qu’il soit cher », a-t-il dit. À moins que le MoD finisse par se laisser convaincre…

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