La DGA a commandé 750 nouveaux systèmes de mise à terre des chuteurs opérationnels

Saut a tres haute altitude avec oxygene  vol C160 atterissage à CaptieuxLa Direction générale de l’armement a attendu la Saint Michel (fête des parachutistes) pour annoncer qu’elle avait notifié à Zodiac Aerosafety Systems, le 23 août, le marché portant sur la livraison de de 750 systèmes de mise à terre des chuteurs opérationnels (SMTC OPS) de type « Phantom Canopy ». Le montant du contrat serait d’environ 65 millions d’euros.

Ces derniers remplaceront les parachutes G9 d’Air Azur actuellement utilisés pour les sauts à grande hauteur et dont la charge était limitée à 160 kg, chuteur et matériel compris.

Ces SMTC-OPS forment un ensemble formé par un parachute, des moyens de communication et de navigation, une protection thermique et balistique, des capacités d’emport de charge sous gaine ou de colis autoguidés, des équipements d’aide au poser de nuit ainsi que des éléments devant assurer la sécurité des chuteurs opérationnels.

« Extrêmement performant, ce système permettra de sauter à plus de 9.000 mètres, en emportant jusqu’à 200 kg et en franchissant une distance supérieure à 50 km », précise la DGA.

Les SMTC-OPS offiront de plus grandes possibilités pour les sauts opérationnels à très grande hauteur (SOTGH), que pratiquent essentiellement les unités du Commandement des opérations spéciales (COS) et le Service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ainsi que le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN).

Le SOTGH permet de mettre en place dans la profondeur du dispositif adverse, une équipe de commandos. Et cela en toute discrétion, c’est à dire sans exposer l’avion largueur à une possible détection.

En avril 2014, le magazine « Béret Rouge » rappelait que le SOTGH était devenu une capacité opérationnelle utilisée « exclusivement » par le COS.

« En effet, malgré l’effet tactique sur le terrain indiscutable de ce mode d’action, les contraintes générées tant dans le domaine aéronautique (NOTAM, équipage labellisé TGH…), matériel (disponibilité des parachutes, des systèmes de navigation et lots d’oxygénation) que de la formation et du maintien des qualifications (deux sauts de reconduction annuelle) ont conduit à une limitation du vivier de spécialistes qualifiés recrutés parmi les forces spéciales », expliquait la publication de la 11e BP, qui « ne possède plus cette capacité des sauts sous oxygène. »

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