Des militaires français sont intervenus au « péril de leur vie » après l’accident d’un hélicoptère suisse

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Il était environ 12H00, le 28 septembre, quand un hélicoptère Super Puma des forces aériennes suisses s’est écrasé dans le massif du Saint-Gothard, à moins de 200 mètres de la route du col et à une cinquantaine de mètres de l’Hospice du St-Gothard, après avoir y déposé, pour une mission d’inspection organisée dans le cadre de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), une délégation composée de quatre officiers français et quatre militaires suisses.

Malheureusement, les deux pilotes de milice du Super Puma y ont laissé la vie tandis que l’assistant de vol a été blessé. Ce dernier, « vu les circonstances, va bien », a assuré, lors d’une conférence de presse donnée à Berne au lendemain de ce drame, Jürg Nussbaum, le porte-parole des forces aériennes suisses.

Immédiatement après l’accident, les quatre officiers français ainsi que leurs accompagnateurs sont rapidement intervenus pour tenter de sauver l’équipage du Super Puma.

« Au péril de leur vie, ils leur ont permis de sortir ces trois personnes de la carcasse avant qu’elle prenne feu. Nous leur adressons nos très sincères remerciements », a en effet expliqué le colonel Pierre de Goumoëns.

Une information confirmée par le colonel Jean-Michel Meyer, l’attaché militaire de l’ambassade de France en Suisse. « Choqués, [les quatre officiers] ont ensuite été pris en charge par une unité psychologique et ont pu rentrer en France jeudi », a-t-il précisé.

Ces officiers devaient inspecter la forteresse du Gothard en vertu du Document de Vienne de 2011 de l’OSCE. Ce texte donne à chaque État membre le droit d’effectuer des inspections sur le territoire d’un autre État membre.

Depuis janvier 2016, les installations mililitaires suisses ont ainsi été visitées par des délégations venues du Luxembourg, de Malte, du Royaume-Uni, des États-Unis et donc, de la France. Dans le même temps, des inspecteurs suisses ont été envoyés au Kirghizstan et en Finlande.

Selon les derniers éléments, l’hélicoptère aurait heurté un câble électrique peu après avoir décollé. Aussi, les vols de Super Puma, un temps suspendus après l’accident, on pu reprendre ce 29 septembre, l’hypothèse d’une possible défaillance technique ayant été écartée.

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