Un navire chinois engagé dans les recherches du vol MH-370 accusé d’espionner les forces australiennes
Dans le cadre des recherches entreprises pour tenter de percer le mystère de la disparition, le 24 mars 2014, d’un Boeing 777-200ER de la compagnie Malaysia Airlines (le désormais fameux vol MH-370), la Chine a engagé, février 2016, le navire Dong Hai Jiu 101.
Or, depuis, ce dernier n’a que très peu participé aux opérations de recherche. En fait, il passe la plupart de son temps au port de Fremantle. Et quand il prend la mer, c’est généralement pour naviguer au large de l’Australie-Occidentale. Et, à force, cela a fini par éveiller quelques soupçons, détaillés par le quotidien The Australian.
Ainsi, d’après le journal, qui appuie ses accusations sur des explications données par d’anciens responsables du renseignement australien, le Dong Hai Jiu 101 serait en réalité un navire-espion. Et cette hypothèse est d’autant plus séduisante que l’Australie-Occidentale abrite une base de sous-marins (HMAS Stirling), une station de surveillance électronique de l’Australian Defence Satellite Communications, le Special Air Service Regiment et un centre de télécommunications navales.
« D’après mon expérience passée, je serais surpris si un navire comme le Dong Hai Jiu 101 n’avait pas une mission de collecte d’informations », a affirmé Williams, un ancien officier de l’armée australienne qui a passé une partie de sa carrière dans le renseignement militaire.
Pour Peter Jennings, de l’Australian Strategic Policy Institute, le Dong Hai Jiu 101 n’a pas été conçu spécialement pour recueillir du renseignement. Cependant, il est tout à fait possible qu’il puisse servir à observer ce qu’il se passe au large de l’Australie-Occidentale afin d’alimenter une « base de données sur les mouvement des navires et sur leurs capacités ». Ou encore qu’il serve à tester du matériel pour pister les sous-marins.
Photo : le Dong Hai Jiu 101, via Maasmondmaritime
