Un groupe rebelle syrien classé parmi les organisations terroristes par Washington

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Parmi la nébuleuse des groupes rebelles syriens, il est souvent difficile de s’y retrouver, d’autant plus que les alliances sont fluctuantes. En outre, tous ne partagent pas forcément la même idéologie. Si certains se disent laïcs, d’autres sont islamistes, salafistes ou jihadistes.

Jusqu’à présent, les États-Unis considéraient l’État islamique (EI), le Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra) et le groupe Khorasan (disparu des écrans radars) comme des organisations terroristes « mondiales ». Une autre formation vient d’être ajoutée à cette liste : le Jund al-Aqsa.

En effet, le 20 septembre, le département d’État a annoncé que des sanctions contre ce groupe rebelle, désormais désigné par Washington comme « entité terroriste » pour avoir « commis ou présenter des risques importants de commettre des actes terroristes qui menacent la sécurité d’Américains ou la sécurité nationale » des États-Unis.

Concrètement, les membres du Jund al-Aqsa figurent maintenant sur la liste noire du Trésor américain, ce qui a pour conséquence le gel de leurs avoirs potentiels aux États-Unis. En outre, il est désormais interdit à tout ressortissant américain d’avoir la moindre transaction avec eux.

Dans son communiqué, le département d’État justifie les sanctions en rappelant que le Jund al-Aqsa a perpétré deux attentats suicides dans les environs d’Idlib en mars 2015 et qu’il est responsable du massacre de 40 civils, tués à Maan, dans la province de Hama, en février 2014.

À l’origine, le Jund al-Aqsa a été fondé par un Abdul Aziz al Qatari, un vétéran d’Afghanistan passé par les rangs d’Afghanistan. Lié au Front al-Nosra, le groupe a fini par reprendre son autonomie avant de rejoindre brièvement l’Armée de la conquête (Jaish al-Fatah), une coalition rassemblant plusieurs factions islamistes (dont, d’ailleurs, le Front al-Nosra).

A priori, le Jund al-Aqsa serait encore plus extrémiste que le Front al-Nosra, certains de ses membres étant proches de l’État islamique. D’ailleurs, ce groupe s’est à présent gardé de prendre parti entre ces deux organisations jihadistes. Toutefois, il a récemment été affaibli par le départ, en février dernier, de 12 de ses principaux chefs, ces derniers ayant rejoint le Front Fateh al-Cham.

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