2.300 gendarmes de plus seront recrutés en 2016

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En novembre 2015, dans le cadre du « Pacte de sécurité » annoncé par le président Hollande après les attentats de Paris et de Saint-Denis, le gouvernement avait décidé de revoir significativement à la hausse le recrutement des policiers et des gendarmes.

Ainsi, sur les 3.150 ouverts en 2016, 1.763 devaient être réservés à la Gendarmerie nationale. Aussi, selon son nouveau directeur général (DGGN), le général Richard Lizurey, qui vient de succéder au général Denis Favier, 2.300 gendarmes de plus auront été recrutés d’ici la fin de cette année. « C’est du jamais vu », a-t-il dit dans les colonnes du quotidien « Le Parisien », ce 21 septembre, après avoir souligné qu’un « effort important a été réalisé ces quatre dernières années ». Ce n’est pas précisé mais ce niveau élevé du recrutement doit compenser aussi les départs de l’institution.

L’importance de recrutement pose évidemment des problèmes en matière de formation, surtout après la dissolution de plusieurs écoles (Châtellerault, du Mans, de Libourne et de Montargis) en 2008. Aussi, pour éviter l’embouteillage dans les salles de cours, il a été décidé d’accélérer les incorporations des nouvelles promotions. Le colonel Jean-Valéry Lettermann, de la sous-direction des compétences de la gendarmerie chargé des formations et du recrutement, avait ainsi indiqué, en décembre dernier, que, « à partir d’octobre 2016, une nouvelle compagnie d’instruction sera intégrée tous les quinze jours. »

S’agissant des réservistes de la Gendarmerie, l’effort est encore plus important puisque l’objectif est de porter leurs effectifs de 25.000 à 40.000 d’ici 2018. « Sans eux, la gendarmerie ne pourrait pas fonctionner. Ils sont essentiels. Tous les jours, il y a 3 000 réservistes sur le terrain. Nous sommes montés jusqu’à 4 000 au mois d’août », a rappelé le général Lizurey.

Cette hausse des effectifs pourrait permettre d’augmenter le nombre de PSIG [peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie, ndlr] Sabre. « Sont-ils bien positionnés? Des étapes ont été décidées dans l’urgence après les événements tragiques, mais il faut évoluer en permanence. Rien n’est figé », a expliqué le DGGN.

Justement, au sujet de la menace terroriste, le général Lizurey a réaffirmé qu’elle reste à un « niveau maximal » et que, par conséquent, la « mobilisation est permanente ». Selon le DGGN, la lutte antiterroriste est « aujourd’hui devenue un métier central de l’ensemble de la gendarmerie, y compris pour la plus petite de nos brigades de province », car le renseignement et la détection des signaux dits « faibles » sont à la « base de ce combat ».

Et la priorité du général Lizurey est de « travailler dans la profondeur des territoires » en s’appuyant sur les brigades territoriales, qu’il qualifie de « capteurs de base ». C’est ainsi qu’il est possible de repérer les « signaux faibles », lesquels sont ensuite exploités par les services spécialisés. « Il faut une chaîne pour analyser, décrypter et exploiter le renseignement et le faire remonter », a-t-il rappelé.

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