L’Inde cherche une réponse à l’attaque qui a coûté la vie à 17 de ses soldats au Cachemire

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À l’aube du 18 septembre, au Cachemire, au moins quatre hommes armés ont attaqué, la caserne d’Uri, qui occupée par une unité d’infanterie de l’armée indienne, est située près de la Ligne de Contrôle (LoC) séparant l’Inde du Pakistan. Au moins 18 militaires y ont laissé la vie à l’issue de combats ayant duré plusieurs heures. En outre, une vingtaine de blessés ont dû être évacué par hélicoptère.

« C’est clairement une attaque transfrontalière. Nous ignorons de quel groupe il s’agit », a, dans un premier temps, commenté le ministère indien de l’Intérieur. Mais la responsabilité de cet assaut a été attribuée par l’armée indienne au groupe jihadiste Jaish-e-Mohammad, implanté au Pakistan.

Bien qu’interdite depuis 2002 par Islamabad, cette organisation terroriste est soupçonnée d’avoir le soutien de l’Inter-Services Intelligence (ISI), le puissant service de renseignement pakistanais. En janvier, elle avait été impliquée dans l’attaque – commise selon un mode opération similaire – de la base aérienne de Pathankot, située au Pendjab (nord-ouest de l’Inde).

Ce nouvel assaut d’une base militaire a suscité, à New Delhi, des commentaires acerbes à l’endroit d’Islamabad. Ainsi, le ministre de l’Intérieur, Rajnat Singh, a qualifié le Pakistan « d’État terroriste qui devrait être désigné et isolé comme tel ». En tout cas, il met, comme l’a souligné le quotidien The Indian Express, le Premier ministre indien, Narendra Modi « sous pression, à la fois à cause de ses amis politiques, d’une opinion publique enflammée et d’une partie de l’armée, qui réclament des représailles ».

Et cela d’autant plus que les incidents au Cachemire, région disputée par l’Inde et le Pakistan, se multiplient depuis une embuscade qui a fait 8 tués, le 26 juin, parmi les forces centrales de réserve de la police indienne (CRPF). Et les choses se sont enveninmées avec la mort, le 8 juillet, de Burhan Wani, un responsable du mouvement séparatiste « Hizb-ul-Mujahideen », classé comme organisation terroriste. En deux mois, une centaine de personnes ont perdu la vie dans plusieurs incidents qui ont en plus fait plus de 10.000 blessés parmi les civils.

Pour la presse indienne, il devient urgent pour New Delhi de fixer une « ligne stratégique et tactique claire » pour calmer la situation au Cachemire.

En attendant, ce 19 septembre, M. Modi a présidé un conseil réunissant les principaux responsables concernés par la situation au Cachemire. D’après The Hindistan Times, le Premier ministre indien a dit vouloir des « preuves » de l’implication pakistanaises afin de pouvoir les produire lors de la prochainse assemblée générale des Nations unis pour tenter d’isoler diplomatiquement islamabad.

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