Un bombardier B-52 Stratofortress pour détruire une usine d’armes chimiques de l’EI

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L’on sait que l’État islamique (EI ou Daesh) utilise des armes chimiques tant en Irak qu’en Syrie. Récemment, un rapport du Joint Investigative Mechanism (JIM) remis au Conseil de sécurité des Nations unies a confirmé l’usage de gaz moutarde par les jihadistes en août 2015, dans la province syrienne d’Alep.

Mais bien avant, des attaques commises avec des gaz à base de chlore avaient été signalées dans le nord de l’Irak, notamment contre les combattants kurdes irakiens (peshmergas).

D’où la nécessité, pour la coalition internationale dirigée par les États-Unis, de détruire les capacités de l’EI en la matière. Et cela d’autant plus que, en février 2015, le directeur de la CIA, John Brennan, a estimé « possible » une éventuelle attaque chimique des jihadistes dans le monde occidental.

C’est ainsi que, en janvier 2015, un certain Saleh Jassim Mohammed Falah al-Saba, alias « Abou Malik », spécialiste des armes chimiques, fut tué par une frappe aérienne américaine dans la région de Mossoul. « Sur la base de son entraînement et de son expérience, on le jugeait capable de créer de dangereuses substances chimiques », avait commenté, à l’époque, un responsable du Pentagone.

Mais viser les « experts » de l’EI ne suffit pas. Il faut aussi détruire les sites où ces armes chimiques sont produites. Et ce qu’il s’est passé récemment, à en croire le général Jeffrey Harrigan, en charge des opérations aériennes au sein de l’US Centcom, le commandement américain pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale.

Des frappes aériennes (50 en tout) ont en effet visé, le 12 septembre, une ancienne usine pharmaceutique reconvertie en site de production de munitions au chlore et au gaz moutarde dans la région de Mossoul. Pour ce raid planifié, un bombardier stratégique B-52 Stratofortress a été mobilisé, ainsi que des F-16, des F-15E et des F/A-18D de l’US Marine Corps.

S’il a été conçu dans les années 1950 en tant que bombardier nucléaire, le B-52 est aussi en mesure de mettre en oeuvre, avec précision, des munitions conventionnelles, comme bombes à guidage GPS JDAM (Joint Direct Attack Munition) ou encore des , des missiles de croisière AGM-158 JASSM (Joint air-to-surface standoff missile).

En outre, le général Harrigan a également fait état de la destruction par la coalition, la semaine passée, de 110 camions citernes utilisés par l’EI pour son trafic de pétrole.

Ces raids font partie d’un effort visant à « couper les principales sources de revenus de l’État islamique, à tuer ses dirigeants et à créer des dysfonctionnement organisationnels », a rappelé le général Harrigan.

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